Le Bask : Pionnier du Frenchcore

Il y a quelques mois, lors du « Pandemic Tour » à Montpellier, nous avons pu discuter avec le boss de Pandemic events, Ben, aka Le Bask. Il nous parle de sa boite, de sa vision de la Hardmusic et de ses futurs projets.

Passion BPM : Salut à toi Ben, c’est un plaisir que de pouvoir te poser quelques questions. Peux-tu te présenter rapidement à nos lecteurs ?

Le Bask : Bonjour à tous, je m’appelle Ben, on me connait sous le nom de Le Bask. Je suis DJ et producteur de musique électronique et je suis le gérant de la boîte Pandemic Events.

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Passion BPM : Commençons par notre question habituelle : à combien de BPM ton cœur bat-il ? Quels sont tes genres de musique favoris ?

Le Bask : Mon cœur bat à 200 BPM ! J’écoute du Hardcore, du Frenchcore etc tous les jours !
Pour les autres styles, j’écoute vraiment de tout mais aussi curieux que cela puisse paraître, j’écoute beaucoup de musiques du monde, ça peut aller de Toto la Momposina à Dhaffer Youssef.

Passion BPM : Pourquoi avoir créé Pandemic Events ? D’où cette idée t’est venue ?

Le Bask : Vers la fin des années 1990, nous avons monté le collectif PSKT Sound System avec lequel nous organisions des rave et des free. On a organisé pendant 15 ans des teufs dans le sud de la France mais également des Teknivals comme celui de la Couvertoirade vers Millau en 2006. On a sillonné la France et l’Europe jusqu’en Bosnie pour des raves. En 2014, j’ai voulu aller vers quelque chose de plus « encadré », j’ai donc monté la boite Pandemic Events pour sortir de l’underground et amener la Hardmusic à un autre niveau.

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Passion BPM : Pourquoi avoir quitté l’organisation de l’Insane Festival et comment vous est venue l’idée de faire votre propre festival Chronicle ? (On rappelle qu’il y a 3-4 ans, vous aviez tenté de le faire mais cela n’a pas eu lieu)

Le Bask : J’ai quitté l’organisation de ce festival car je n’étais plus en accord avec leur mode de fonctionnement et leur façon d’organiser des événements. J’ai créé Chronicle dans le but de faire un event dédié à la musique Hard en plein air. Cela faisait des années que j’avais ce projet en tête. On a tous ce modèle néerlandais en tête, on a juste 20 ans de retard en France sur ce type d’événement…

Passion BPM : Avant Chronicle, vous avez eu plusieurs projets de soirées un peu partout en France. Comment tout cela s’est déroulé ?

Le Bask : Le but de Pandemic était de tout faire pour développer la culture Hard en France tout comme le font déjà depuis des années des boites comme Audiogenic, Karnage ou Tapage Nocturne. J’ai alors commencé à contacter des clubs et des salles un peu partout en France en leur expliquant ce que je voulais faire. C’est comme ça que j’ai commencé à produire des soirées à Paris, Lyon, Toulouse, Rouen, Nantes, Montpellier, etc. A Montpellier, pour parler de ma ville, la première soirée était la « Children Of Core » Avec Dr Peacock, Randy 909 et Radium entre autres.

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Passion BPM : En tant que précurseur du Frenchcore, que penses-tu de l’explosion aujourd’hui de ce genre ? On a en effet depuis presque 10 ans des events Frenchcore et des scènes dans certains festivals aux Pays Bas et une montée en puissance de ce genre grâce à des artistes comme Sefa ou Dr Peacock en tête. Que penses-tu de tout cela ?

Le Bask : Je suis vraiment content de voir comment nous avons pu emmener cette musique à un tel niveau de popularité. Tout ça avec nos moyens ! Je suis fier pour des mecs comme Dr.Peacock ou Sefa. Mais c’est aussi et surtout le travail de personnes comme Radium, The Speed Freak ou Randy 909, qui ont fait que nous avons pu en arriver là. Il y a des porte-drapeaux comme Dr Peacock qui représentent le Frenchcore dans des festivals comme Defqon.1 et plein d’autres et c’est nécessaire pour faire avancer et évoluer le style.

Passion BPM : Que penses-tu de ces artistes issus de la  scène free party comme Bill X ou les Fant4stik qui jouent maintenant un peu partout dans le monde dans de gros festivals ? (Surtout Bill X qui joue sur les mainstages de certains festivals)

Le Bask : Je pense que c’est la fraîcheur de leur style qui leur a permis d’en arriver là. Les mouvements sont cycliques dans la musique et on assiste souvent à l’étouffement de certains styles au profit d’autres. BillX est arrivé avec un style ultra frais, le « Psy to Hard ”, qui lui a permis de monter. Je le connais très bien et en plus de faire de la bonne musique, c’est un acharné de travail ! On peut aussi citer Sefa qui est arrivé avec un Frenchcore très mélodique. Ce que je trouve positif dans tout ça, c’est le rassemblement que provoque cette musique. Un artiste peut venir de la free party ou autre, si sa musique plait, il sera écouté et demandé en soirée.

Passion BPM : Quels sont tes futurs projets en tant qu’artiste ?

Le Bask : Jusqu’ici, je n’avais plus du tout le temps de gérer ma vie de famille, Pandemic et ma vie de producteur de musique. Il a fallu faire des choix et j’ai voulu en priorité concentrer mon énergie sur ma famille et le développement de Pandemic et du festival Chronicle. Maintenant que les choses sont en place et tournent bien, j’ai enfin le temps de me remettre à la production avec la sortie de mon label et plusieurs sorties qui arrivent. J’ai donc un morceau (Etat Limite) qui doit sortir avec avec Remzcore sur son label : Remz Roster. Nouveauté cette année, je sortirai également mon label “Le Bask Records” dans quelques temps. Les premières sorties seront de la part d’artistes de Pandemic : Vortek’s, D-Frek et Protokseed. J’aurais aussi des releases à peu près tous les mois ! Il y a 2 morceaux « Le Bask » qui arriveront courant de l’été.

Passion BPM : Quelle est ta relation avec Felckin (DJ, producteur de musique électronique et vidéaste) ?

Le Bask : Je le connaissais avant via son travail de youtubeur et je l’ai fait venir sur la seconde édition d’Insane Festival. Felckin est devenu un ami via Olympe qui travaille en tant que chargée de production pour Pandemic, c’est comme cela que je l’ai connu personnellement. Les deux se sont rencontrés au FCKNYE en Belgique sur une date où je jouais il y a 2 ans. On échange beaucoup tous les 2. J’adore la vision qu’il a de la musique et de l’évolution des médias. On s’échange des tips. On s’appelle souvent et on peut rester de longs moments à discuter de ce qui se fait actuellement en communication, etc.

Passion BPM : Quels sont les futurs projets de Pandemic ?

Le Bask : Hors Chronicle, il y a quelques mois nous avons mis en place un “Pandemic Tour” et on va continuer à travailler sur des dates en club. Nous avons des dates sur Nantes, Strasbourg, Paris, Toulouse et Montpellier.
On fait aussi revenir Dr. Peacock à la rentrée sur Montpellier. Il y a également le développement de tout le merchandising lié à Pandemic et peut-être la création d’une marque de vêtements. On garde le cap !

Passion BPM : A quoi peut-on s’attendre pour la troisième édition de Chronicle en septembre prochain ?

Le Bask : Alors déjà niveau line-up cette année, on fait venir : Sub Zero Project, I:gor, E-Force, NSD, Noize Suppressor, Deadly Guns, Mad DogNcrypta, Krowdexx, Maissouille, Ophidian et bien d’autres.

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Plus globalement, l’an dernier, nous organisions notre première édition en plein air, ce qui était nouveau pour nous. Des changements sont prévus cette année notamment au niveau des zones d’ombres. Nous pouvons déjà vous annoncer que l’intégralité du dancefloor sera ombragée. Nous allons développer une canopée géante et il y aura un système de diffusion de vapeurs d’eaux (brumisateurs ou jets d’eau). Il y aura aussi des coins de repos pour pouvoir se poser. Ensuite, un effort va être fait sur la scène. Il y aura également de la nouveauté dès cette année pour la scénographie.

Nous sommes partis de petit mais nous faisons tout pour faire évoluer le festival d’année en année. L’année dernière, nous avons fait le choix de laisser les places à 25 euros pour 17 artistes et 13h de son en plein air, ce qui a expliqué certains choix notamment scénographiques. Nous n’avons pas voulu voir trop gros sur les premières éditions. Le but est que le festival grossisse petit à petit et qu’on puisse faire encore de belles choses pendant de nombreuses années. Nous ne bénéficions d’aucune aide financière sur ce festival, c’est vraiment un combat que l’on mène pour défendre cette musique. En France, le pari est osé. Frapper à la porte d’une mairie et leur expliquer pourquoi ils doivent accueillir un festival Hardcore en plein air n’est pas une mince affaire ! C’est grâce au public qui soutient la scène française que l’on pourra amener ce genre d’events en plein air à un autre niveau. Alors prenez vos places !! Ou supportez Pandemic en achetant du merchandising (rires).

Passion BPM : Dernière question, que penses-tu de l’évolution de la Hardmusic en France et comment vois-tu le futur de cette musique et de cette culture en France ?

Le Bask : La Hardmusic va encore grossir en France selon moi. Désormais, nous voyons de la programmation Hard sur de plus en plus de festivals. Il y a de plus en plus de public car c’est un style qui plaît et qui questionne. Le futur, je le sens bien et j’y ai toujours cru. Cela fait maintenant 20 ans que je suis dans le milieu et je suis content de voir où on en est. Je suis d’autant plus heureux de me dire que je suis un acteur de cette culture en tant qu’artiste et producteur de soirées. Ce sont avec des passionnés comme Rafale production, Rave, Karnage, ou encore Onkaze avec le Hardkaze que nous allons pouvoir continuer à développer cette culture.
Je ne vois donc qu’un futur grandissant et prometteur pour la Hardmusic dans notre pays.

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Gros fan de Hardmusic et surtout de Hardcore depuis 2010. Ne vit aujourd'hui que pour la Raw et Rebelion.

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