Retour sur l'Electroland 2019

Il y a tout juste 2 semaines nous étions accrédités pour couvrir la soirée du samedi à l’Electroland, 3e édition, aux Walt Disney Studios du Resort parisien.

Une journée à Disneyland

Nous avons eu le privilège de recevoir une entrée pour les 2 parcs avant l’event avec un Ultimate Fast Pass dont le principe est de pouvoir se rendre directement aux attractions munies du système Fast Pass, sans se voir attribuer un créneau horaire. Nous sommes entrés vers 14H45 au Disneyland Park. Nous nous sommes offerts le petit luxe de déjeuner au restaurant Walt’s, réputé pour être l’un des meilleurs restaurants des parcs, afin d’avoir une vue imprenable sur la parade Le Rythme de la Jungle, dans le cadre du Festival du Roi Lion et de la Jungle qui dure jusqu’en septembre. Une belle entrée en matière avant la soirée dont l’accroche était « Enter the jungle ».

Malgré un service assez long, nous avons eu le temps de faire ensuite quelques attractions : Buzz Lightyear, Star Tours, Big Thunder Mountain et Phantom Manor dont une grosse mise à jour vient de finir après de nombreux mois de fermeture. Puis direction le parc d’à côté pour la soirée tant attendue.

Une organisation rigoureuse

Bien au-devant de l’entrée des Walt Disney Studios se tenait un portail annonçant l’Electroland. Ici avait lieu la fouille et le démarrage de plusieurs files d’attente barriérées, longues d’une quinzaine de mètres. Le passage y était fluide. Au sortir de ces files, des Cast Members (les employés de Disneyland) distribuaient les bracelets de l’event sur la droite, tandis que sur la gauche on rejoignait les tourniquets où on présentait les billets pour accéder aux WDS. Cette organisation avait pour but de ne pas gêner les visiteurs de la journée qui n’avaient pas opté pour cet event. Une fois dans la cour, on pouvait trouver plusieurs stands ambulants. Le merchandising en faisait partie, avec un pin’s limité à 500 exemplaires, le t-shirt avec ou sans logo à LED, les oreilles de Mickey avec LED et un gobelet lumineux, tout ceci de très bonne facture. Cependant le stock du t-shirt de cette édition s’est vendu en un temps éclair, suivi de près par les autres articles. Il fallait donc ensuite se rabattre sur les produits dérivés de l’an dernier dont nous avons trouvé le logo moins fun.

Dans cette cour d’entrée, on trouvait aussi un stand de dégustation gratuite de la nouvelle boisson énergisante de Coca-Cola ainsi qu’une distribution de bouchons d’oreilles.

 Dans le Studio 1, la seule boutique du parc ouverte pendant la soirée, nous pouvions y acheter des souvenirs relatifs à Disneyland en plus du merchandising des années précédentes. De même un seul restaurant fast food était ouvert. Cela était amplement suffisant par rapport au contingent de personnes de la soirée. On trouvait aussi un point photo géré par des Cast Members.

En entrant dans Production Courtyard, on pouvait se faire asperger d’eau par le brumisateur d’un animateur du partenaire Perrier. D’utilité publique vu la chaleur à laquelle nous avons été confronté toute la journée et en soirée. Plus loin, sur la Terrasse Perrier, un lieu de repos était aménagé par la marque avec des transats et une animation maquillage. Au-devant, c’est Coca Cola qui avait un stand cette fois payant.

Au pied droit de la Tour de la Terreur se tenait la scène avec quasiment que des écrans LED mais aussi de la végétation tropicale en plastique, ce qui amenait un peu de couleurs contrairement aux années précédentes. Le premier set était programmé à 21H mais une forte musique d’ambiance était déjà présente.

6 attractions étaient ouvertes depuis 20H et ce jusque 1H30, excepté pour la Tour de la Terreur jusqu’à 23H. Les temps d’attente étaient fortement jouissifs puisque tout au long de la soirée, ils oscillaient entre 30mn et 0mn. Rock’n Roller Coaster a subi une panne temporaire puis a rouvert et n’a pas excédé 5mn d’attente à partir de ce moment. Ratatouille plafonnait à 5min tandis que Crush Coaster était la plus prisée, avec une moyenne de 15 min sur tout l’event.

De la musique était diffusée dans le parc, ce qui était très agréable pour rester dans l’ambiance. Dommage qu’il s’agissait d’une bande son et pas du live set.

L’organisateur avait pris des mesures d’exception en faisant travailler un nombre important de Cast Members, que ce soit dans les attractions, à différents stands, ou à la sécurité. On ne plaisante pas avec cette dernière et Disney avait renforcé le dispositif en sous-traitant avec une agence spécialisée.

Une allée était maintenue en permanence à l’arrière de la fosse pour circuler. Les Cast Members utilisaient des cônes lumineux pour faire la circulation. Cependant la place utilisée pour ce passage était large comme les chars, une déformation professionnelle sans doute, car une telle allée n’était pas nécessaire au vu du nombre de visiteurs ; pire, elle empêchait de se placer à cet endroit où la vue était la plus belle. Les spectateurs qui étaient en bout de fosse se faisaient automatiquement chasser, comme nous, et c’était un poil agaçant.

Les horaires et les passages des DJs ont été scrupuleusement respectés. Le plan distribué à l’entrée était bien fait et comportait toutes les informations nécessaires.

Les DJ sets

La peu connue DJette B Jones a délivré un show surprenant. Elle qui mixe des sons plutôt très typés à Ibiza nous a servis des classics dance et house avec par exemple un remix de ATC – All Around The World juste avant un sample de Gimme Gimme d’Abba. Elle a même donné de la voix en featant sur un titre sur la scène au-devant du DJ desk.

Jax Jones est à notre sens la bonne surprise de la soirée. Il a mis l’ambiance, et même plus tôt qu’attendu, les deux plus grosses têtes d’affiche jouant après lui. On a pu voir un public acquis à sa cause dès le début de son set grâce à son tube Play. Puis il a joué quelques autres titres qu’il a produits et qui sont joués sur les ondes, tel que Breath et You don’t know me pour le final. C’était précédé d’un morceau inattendu qui a séduit la foule, Alors on danse de Stromae. Grosse ambiance sur ce titre.

A 23 heures, Nicky Romero a pris possession des platines pour un set attendu à tel point que le public y était le plus nombreux de la soirée. Il a envoyé quelques morceaux assez bourrins mais s’est amusé aussi à distiller quelques vieux titres, toujours aussi populaires, comme Sweet Dreams de Eurythmics, Everybody’s free de Rozalla et l’Amour toujours revu par Tiësto. Sinon une bonne partie de ses propres titres ont été entendus, tel que son mashup Here we go avec Dimitri Vegas & Like Mike et quelques remixes (Martin Garrix, Avicii, Afrojack…). On a aussi noté la présence de quelques ID.

Alesso était le dernier artiste et le plus gros DJ de la soirée à se produire sur la scène. La lumière blanche, pour une raison inconnue, était absente pour éclairer son visage. Un peu frustrant pour le public non situé à proximité. Il a joué de la Progressive House, et surtout un grand nombre de ses productions : Under Control, sa collab avec Calvin Harris, Years, I wanna Know, l’inévitable If I lose myself et son remix de Something Just Like This de Colday et The Chainsmokers. On a aussi pu entendre God Inside de Fishet & Miethig, 23.5 de Robert Jusa ou encore Solace de Shy Brothers.

Le dancefloor n’était pas très compact pour un DJ d’un tel renom, certainement à cause du dernier RER qui partait à 00h20.

 Le public était « calme », dans le sens de sage, avec une écrasante majorité de Français mais aussi beaucoup de Belges et d’Allemands. On a aussi aperçu des drapeaux marocains, espagnols, hollandais et brésiliens.

Pas d’excentricités vestimentaires, le Disney look étant de mise.

Qualité du son et de la lumière, pyrotechnie un peu limite

Les lumières étaient bien réparties et équilibrées avec la luminosité des écrans LED, omniprésents sur la scène et tout autour. Le show laser, doté de 5 sources sur scène, était utilisé régulièrement en sus de quelques lasers juchés sur la Tour de la Terreur et utilisés à de rares occasions.

La sonorisation de la scène était propre. Les basses, médiums et aigus étaient clairs avec une bonne balance.

Le lieu, appelé Place des Stars, est souvent utilisé pour des représentations et donc l’équipe est rodée à des shows ici. En réalité, l’Electroland n’est ni plus ni moins qu’une extension électro des spectacles que l’on peut voir le reste de l’année dans les WDS. Le Hollywood Tower Hotel est utilisé, comme pour les spectacles du parc, comme toile de fond. On y projette un mapping 3D en 4K. Comme dans un festival de type Tomorrowland ou Defqon 1, le HTH sert de décor et de lieu de tir pour la pyrotechnie. Problème, ce dernier ne peut pas changer d’une année sur l’autre malgré un mapping extraordinaire.

Mais nous sommes surtout en reste d’un show pyrotechnique sur la longueur de la soirée. Il y avait des boules de feu tirées de part et d’autre de la scène, mais on aurait aimé plus de feux d’artifice. Une à deux petites salves par set, c’est peu. Il fallait attendre la fin de la soirée pour voir un show complet de quelques minutes avec un feu d’artifice complet quoi qu’amputé des gros calibres en raison de la réglementation des nuisances sonores sur les communes alentours.

Des intermèdes à revoir

Des intermèdes se chargeaient d’occuper les transitions entre chaque DJ, lesquelles duraient 5 bonnes minutes. Trop long selon les retours du public. Elles nous ont aussi semblé trop hétéroclites et brouillonnes. Nous avons eu droit à de la musique d’ambiance, trop forte et juste collée à la fin des sets. Il y a eu des publicités sur le grand écran du fond de scène et des animations réalisées par des performers, c’est-à-dire des acrobates dans des cerceaux, des hommes robots avec des cuirasses en LED; ce qui semble être la troupe du spectacle du Roi Lion qui se joue tous les jours dans le parc 1 actuellement. Cette troupe est venue plusieurs fois interpréter des scènes différentes et cette idée a fait l’unanimité. Leur final avec la pyrotechnie et le mapping du Roi Lion était particulièrement réussi mais il est fort dommage qu’il se soit déroulé plusieurs minutes après la fin du set d’Alesso, sans annonce, laissant penser que le DJ clôturait littéralement l’event. Ainsi, plusieurs centaines de festivaliers s’étaient déjà dirigés vers la sortie lorsqu’ils se sont fait surprendre par les tirs de mortier du end show.

 

Les tarifs

« Là où magie et musique ne font qu’un » disait le slogan et cela a un prix. Il fallait débourser 79 € pour un ticket simple pour 1 soirée sèche et y ajouter 20 € avec option de l’accès aux 2 parcs dès 16 heures. Pour 2 soirs, le ticket coûtait 142 € ou 126 € dans le cadre d’un séjour. Pour 3 soirs, il fallait payer 213 € ou 190 € avec un séjour. Une réduction de 10% sur un ticket 1 journée uniquement s’appliquait avec un Pass Annuel Magic Plus, et 15% avec un Pass Infinity.

Les consommations étaient plutôt limitées dans le choix. Pour les softs, 5 sodas et 2 eaux étaient proposées, respectivement à 5€ et 4€. Pour les alcools, seulement 3 choix : rosé, bière ou champagne, à 6€ et 5€, et 10€ pour une coupe de la cuvée spéciale Disneyland de la Maison Lanson.

Une expérience à vivre

Nous avons donc un avis plutôt positif concernant l’Electroland. La soirée, si elle s’avère un peu onéreuse, est une belle expérience. Rider ou raver, il était parfois difficile de choisir mais c’était un peu le choix des rois. Il conviendrait peut-être d’allonger la durée des soirées pour les prochaines éditions, même si cela risquerait d’engendrer une augmentation tarifaire. Rappelons tout de même qu’un effort a été fait puisque la première édition d’Electroland ne comptait qu’un soir et finissait à minuit. Actuellement, le festival s’étend sur 3 jours et termine à 2H.

Disneyland Paris a fait savoir qu’une 4e édition était d’ores et déjà programmée du 3 au 5 juillet 2020. Nous sommes plus que chauds pour retenter l’expérience. Et vous ?

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Passé par l’Eurodance enfant puis par la Techno et la Trance qu’il découvrit à l’âge de 13 ans, Silvère ne lâche plus ce style depuis lors, et ses DJ’s de référence sont Tiësto et Armin Van Buuren.

Reims