En cette fin d’année, nous avons interviewé le producteur axonais High Resistance. A l’issue d’une année chargée en sorties, il revient avec nous sur son passage en solo, son passé musical et ses aspirations pour les mois à venir. Plongée dans la tête d’un producteur aux mélodies mémorables.
Salut Maxance, comment vas-tu ? Peux-tu te présenter pour nos lecteurs ?
Salut, je vais très bien ! Je m’appelle Maxance et j’ai débuté la musique très jeune, par le mixage. C’était beaucoup d’EDM, du David Guetta par exemple, sur un petit contrôleur Hercules. J’ai ensuite cherché à composer mes propres morceaux EDM. J’aimais beaucoup la hardmusic mais, c’est plus difficile à produire. Pour ce qui est des leads, des kicks, il vaut mieux avoir des connaissances solides en hard pour faire de la qualité. Vers 15 ans, j’ai démarré mes premières compositions hardstyle.
J’ai commencé à diffuser mon travail sur Soundcloud et des proches ont aimé. Avant, j’utilisais le nom d’Audioshivers. Je faisais déjà beaucoup de tracks euphoriques. J’ai signé mon premier contrat avec une maison de disques à l’âge de 16 ans et j’ai progressé avec Audioshivers pendant 2-3 ans. Puis, High Resistance est née avec la rencontre de Loïc, qui m’a contacté sur les réseaux. On a sorti notre première track de notre côté et Gearbox Euphoria nous a ensuite contactés. En 2019-2020, il y a eu une multitude de sorties sur le label pour nous. On en était très fiers.
Le duo s’est séparé cette année. Comment l'avez-vous vécu ?
Loïc a eu sa vie de famille et depuis un an, j’étais essentiellement seul. Aussi, il fallait annoncer sur scène pourquoi il n’était pas présent avec moi sur certaines dates. Il avait moins de disponibilité, ce qui est logique et nous avons dû prendre une décision sage mais difficile. La séparation n’a pas été trop brutale, car elle s’est étalée dans le temps.
Comment a commencé votre relation avec Gearbox ?
Sur notre première production, il y avait beaucoup de feedbacks sur des éléments à changer et aujourd’hui cela reste notre titre le plus écouté ! Les premières sorties chez eux, c'était juste dingue en termes de retour, digne d’un gros label.
L’année 2023 a été particulièrement chargée pour toi : on approche la dizaine de morceaux publiés : comment expliques-tu ces douze mois si prolifiques ?
Je l’explique difficilement. Toutefois, j’ai déménagé cette année et ma pièce actuelle pour produire mes morceaux est plus petite mais mieux isolée. Je suis donc plus concentré sur la production, moins facilement distrait. Même s’il y a eu quelques morceaux sympas en 2022, j’étais moins inspiré et motivé. Je voulais repartir de l’avant cette année ! J’ai changé mon matériel aussi. Après la sortie de Music is my everything, ma productivité a explosé. J’avais beaucoup d’idées et le résultat est très satisfaisant. Mon année 2024 est déjà prête, tous les morceaux sont terminés ! Le prochain sortira chez HU2Dz, une série de track devrait sortir sur ce label.
Justement, d’où tires-tu ton inspiration ? De ton quotidien ?
Mon inspiration vient en effet en partie de ma vie personnelle. Par exemple, j’ai réalisé Goodbye to You à la suite du décès de ma grand-mère. Quelquefois, des petits changements dans mon quotidien m’ont aussi donné des idées. J’ai également commencé à faire de la visualisation. Je m’imaginais devant un public en train de mixer. Je m’adapte de plus en plus aux tendances actuelles, ce qui me fait sortir de ma zone de confort et explorer de nouveaux horizons.
Tu as sorti un remix du générique de la série Walker Texas Ranger qui a très bien marché ! T’attendais-tu à un tel succès ? Quelle est l’histoire derrière cette production ?
Je voulais reproduire la musique du générique de la série, c'était un challenge que je m’étais fixé il y a déjà longtemps ! La mélodie des vocaux rendait superbement bien une fois reproduites avec des leads hard ! Je m’attendais à ce que ce morceau plaise, mais pas à ce point, on me parle encore dans ma ville, à Saint Quentin ! On m’associe à ce morceau désormais !
Deux dates arrivent ce week-end : l’Empire club et Hard is Coming, que peut-on attendre de tes sets ?
Durant Hard is coming, je vais tourner le clip de ma futur release « Dancing on my own ». Le set sera composé de nombreuses nouvelles tracks et des morceaux d’autres artistes. Ce sera un set de 30 minutes, homogène, avec quelques surprises.
Des collaborations de prévus avec d’autres producteurs français ?
Je prépare effectivement un morceau avec Nick Stevanson. J’ai aussi une collab en cours avec Durky Bass, peut-être même plusieurs, une autre avec Regrave, celle avec Watremez et également une avec The Immortal, toutes dans des styles très différents.
Tu as produit du dubstep par le passé : comptes-tu sortir d’autres productions dans ce style ?
Ce n’est pas prévu. En ce moment, je fais pas mal d’instru drill et rap pour des artistes de Saint Quentin. Je n’ai pas encore trouvé cet alias, mais ce sera sous un autre nom, je composerai essentiellement de la musique urbaine.
Tu as découvert le hard avec les compilations du Cap’tain : qu’est ce que tu as ressenti au moment d’y jouer en 2019 ?
Pour l’anecdote, je n’y étais jamais allé en tant que spectateur ! J’étais introverti, j’allais rarement en boîte… J’étais assez stressé avant la soirée, c’était ma première expérience là-bas. Sur le chemin pour y aller, il y avait pas mal d'appréhension. Une fois derrière les platines, tout s’est bien déroulé !