La semaine dernière j’ai pu assister au concert 3D initié par le groupe pionnier de la musique électronique : Kraftwerk. Le groupe allemand composé de gauche à droite de
Ralf Hütter (co-fondateur du groupe), de Henning Schmitz, de Fritz Hilpert ainsi que de Falk Grieffenhagen ont pris possession de la salle : Le Nouveau Siècle située à Lille pour effectuer un retour de 40 années en arrière.
Equipée d’une paire de lunettes 3D, la foule a pu admirer de nombreux visuels très efficaces en harmonie avec les titres du quatuor qui n’ont pas pris une seule ride en quatre décennies. L’audience était constituée en majorité de personnes ayant la quarantaine et plus mais j’ai pu surprendre deux spectateurs qui étaient plus jeunes que moi alors que je compte 23 printemps au compteur. Pour parler de l’environnement de salle nous étions assis face à la scène ce qui compte autant d’avantages que d’inconvénients. La qualité du son était excellente pour ne pas dire parfaite et les enceintes retransmettaient avec exactitude toutes les sonorités industrielles et les mélodies du groupe qui ont tant traversé les âges. Placée en mezzanine carré or, j’étais légèrement en retrait mais bien disposée face à la scène, j’avais donc une bonne retransmission de la synthèse 3D des visuels du concert.
Kraftwerk a pu interpréter le titre « Autobahn » avec l’illustration du single ci-dessus. Avec les extraits ci-contre retransmettant l’ambiance du concert vous trouverez l’interprétation des singles « Computer World » et « Computer Love » sortis en 1981. Le célébrissime morceau « The Man-Machine » sorti en 1978 a été joué de façon brillante devant un auditoire très attentif. Pour le morceau « Autobahn » produit en 1974 de sacrés visuels ont été créés et on peut notamment apercevoir une des premières coccinelles de la marque Volkswagen arpenter l’autoroute avec le soutien de la 3D. Le morceau « Radioactivity » datant de 1976 a été légèrement modifié vu les circonstances qui ont frappé la ville de Fukushima et particulièrement la centrale nucléaire. Encore une fois pour ce titre, nous avions les yeux rivés sur les pictogrammes dangereux qui illustrent la dangerosité de certains éléments radioactifs et de surcroît les centrales nucléaires, preuve du modernisme de la fin du deuxième millénaire. De plus, l’amour porté du groupe allemand pour la France ainsi que pour le sport s’est manifesté par l’adaptation du morceau « Tour De France » paru en 1983. La fascination pour les technologies et notamment le transport ferroviaire qui ont révolutionné nos déplacements s’est traduite par l’apparition des titres consécutifs « Trans Europe-Express » et « Metal On Metal » aux sonorités industrielles dont les sorties ont été orchestrées en 1977. Soudain le rideau se ferme, les techniciens œuvrent pour le changement de mise en scène et quatre robots prennent place pour l’interprétation du légendaire « The Robots » produit en 1978. Ensuite, un titre un peu plus moderne datant de 2004 « Aerodynamik » a pu être joué pour le public toujours sage et appliqué à écouter le concert. L’année 1986 a été bénéfique pour le groupe puisqu’il a joué « Boing Boom Tschak » avant de clore le concert avec « Musique Non Stop ». Les musiciens ont quitté le groupe un à un afin de fermer définitivement le rideau sur un concert inoubliable des légendes de la musique électronique.