Reperkusound 2023, plongée dans les abysses !

Très attendu chaque année par le public lyonnais, le “Reperku” était de retour le week-end dernier pour trois nuits placées sous le signe de la fête et des musiques électroniques.

L’organisateur Mediatone proposait comme à l’accoutumée une programmation éclectique faisant la part belle à la Hardmusic sous toutes ses formes avec des artistes comme Miss K8, Darktek ou encore Vandal !

Qu’a donné cette édition 2023 ? Plongez dans les abysses de Reperkusound avec notre article récap !

Crédit photo : cvdz_visuals

Reperkusound 2023 : à quoi pouvait-on s’attendre ?

Avec pas moins de 80 artistes répartis sur 4 scènes durant 3 nuits, il y avait clairement de quoi satisfaire un large éventail de sensibilités musicales allant de la Hardmusic à la Techno en passant par la Drum’n’Bass, la Trance et même le Rap ou le Hip Hop. Nous attendions particulièrement certaines performances que nous vous invitons à découvrir plus en détails dans notre article “top 4 des raisons de venir à Reperkusound 2023”.

Au-delà de la programmation que nous avions décryptée de long en large, Reperkusound revenait cette année avec un tout nouveau thème sous-marin mystérieux après 3 éditions dans l’univers rétrogaming.

Bienvenue dans les abysses…

A peine arrivés sur place pour cette première nuit, nous sommes tout d’abord rassurés par la bonne organisation globale. Les files d’attente sont gérées de façon intelligente notamment au bar avec des files zig-zag et un règlement directement dans la queue pour que le service soit plus efficace. Les entrées et sorties sont bien gérées ainsi que le nom des scènes ou des sanitaires bien indiqués en très gros de sorte à ce que nous n’ayons qu’à nous préoccuper du plus important, apprécier le moment présent !

Nous partons donc explorer les quatre scènes qui ont plutôt fière allure, à commencer par le Main Stage qui était plutôt massif.

Crédit photo : BC Visual

La Solar Stage était, quant à elle, simple et efficace.

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La Moon Stage avait un peu plus de cachet de par les guirlandes lumineuses au-dessus de nos têtes.

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Enfin, le Stage Invaders situé juste à l’entrée du festival était particulièrement original au niveau de la décoration avec des méduses au plafond pour rappeler le thème du festival.

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Nous étions donc globalement sur des scènes sobres et sans excès. Le show visuel et pyrotechnique était plutôt réussi notamment sur le Main Stage. Nous regrettons le manque d’éléments de décoration ou de show afin de clairement identifier le thème sous-marin qui n’était pas forcément évident. Nous le retrouvions bien par moments, par exemple avec les machines à bulles sur le mainstage, mais le thème aurait pu être poussé encore plus loin à notre sens.

Quant à la qualité du son, elle était assez inégale. Il manquait de puissance et de basses sur la Solar Stage et dans une moindre mesure sur la Moon Stage, ce qui a quelque peu terni l’appréciation de certains sets, notamment ceux du vendredi. C’était bien mieux cependant sur le Main Stage et le Stage Invaders.

Des sets mouvementés !

Nuit 1

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Nous commençons la première nuit tout en douceur avec le set de Joris Delacroix. Réputé pour sa House mélodique, l’artiste montpelliérain nous a fait planer tranquillement pendant une heure avec les nappes symphoniques et sonorités mélancoliques dont il a le secret. Un set parfait avant de monter en intensité le reste de la nuit !

Après un bref passage en Solar Stage pour assister, quelque peu médusés, au set de Dombrance qui nous a parlé de Barack Obama et Nicolas Sarkozy en costard cravate, direction le mainstage pour le set de Popof que nous attendions particulièrement. Baptisé “Hardtek set”, nous étions en réalité assez loin de la Hardtek avec un set majoritairement composé de Hardtechno et de sonorités Early et Acid… Pour notre plus grand plaisir ! Il s’agissait en fait de la première performance de Popof sous l’alias POPOF Heretik, une première réussie !

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Nous passons ensuite prendre la température du Mainstage où Vini Vici propose comme à son habitude un set “Psytrance” édulcoré à coups de remixes Electro plus ou moins bien sentis dont le fameux Drugs From Amsterdam de Mau-P que nous avons entendu à toutes les sauces durant tout le week-end ! Nous sommes loin de sa meilleure époque mais le set s’est avéré efficace.

Nous reprenons la direction de la Solar Stage pour terminer la soirée avec tout d’abord Paula Temple qui a su nous faire plonger dans les abysses avec sa Techno sombre. Nous sommes ensuite restés quelque peu à la surface avec Trym qui n’a pas vraiment su nous emporter avec un set assez mou à notre sens malgré de bons passages comme le fameux “All Of It” de Funk Tribu. Nous savons l’artiste parisien assez imprévisible, ça n’a pas fonctionné cette fois-ci pour nous mais nous espérons que la prochaine sera la bonne ! Avant de quitter le navire, nous passons prendre des nouvelles d’Expulze & Narfos sur le Mainstage. Bouteille de Vodka à la main et à moitié nus, pas de doute, ils étaient en forme, de même que le public lors de “Polkaholica” !

Nuit 2

Après un début en douceur la nuit précédente, nous commençons tout en violence cette Nuit 2 avec Astema sur la Solar Stage qui a fait grimper les BPMs d’emblée avec même quelques sonorités Uptempo. Un warm-up qui a annoncé la couleur de la suite de la soirée !

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Après un détour sur le stage Invaders pour découvrir Nitepunk et son style Bass Music très atypique, nous reprenons la route de la Solar Stage pour voir Guigoo jouer un set pour le coup pleinement Hardtek et redoutablement efficace. Place ensuite à la légende Darktek qui, comme à son habitude, a varié les plaisirs avec ses classiques mais également ses sons récents plus typés Hardcore voire Hardstyle dont le fameux remix de Bateau Blanc qui fait toujours autant sourire. A noter également la venue sur scène du groupe Metalcore Out Of My Eyes qui a mis le feu pour ce qui semblerait être une toute nouvelle collab, nous allons suivre cela de près !

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Du côté du Mainstage, nous retrouvions une énième fois Hilight Tribe pour une performance somme toute classique avec leurs classiques comme Esperanza ou Great Spirit. Grosse ambiance ensuite avec le boss de la Drum’n’bass, Pendulum, qui a lâché les gros classiques dans une ambiance électrique !

Nous terminons enfin la soirée avec Le Bask… qui a fait du Le Bask. Frenchcore, Hardcore et puissance, rien à rajouter, good job !

A noter enfin les belles performances de Gonzi et Vandal qui nous ont accordé des interviews qui sortiront prochainement et dans lesquelles vous en saurez plus sur leurs sets et leur musique !

Nuit 3

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Pour cette dernière soirée, direction tout d’abord le stage Invaders avec le collectif La Darude. Il n’est même pas minuit que la scène est pleine à craquer pour le set du “boss final de La Darude”, DJ Kwamé ! Dans une ambiance bon enfant, nous avons pu nous régaler avec des sonorités Hardtrance à l’ancienne et des remixes plus ou moins imprévisibles, on ne s’attendait pas au remix de Tokio Hotel ! Un bon set pour se donner de l’énergie.

Pour la suite, ce sera deux salles, deux ambiances avec d’un côté le déjanté Roland Cristal et de l’autre la reine du Hardcore AniMe !

Devant un public relativement jeune, impatient de voir une de leurs idoles et en délire sur tous les morceaux, Roland Cristal a assuré le show ! Après avoir lâché très vite le fameux Vendetta qui l’a notamment fait connaître du public Hardmusic, il a bien respecté le thème marin avec Les Pirantes, Comme une huître ou encore Beluga en final. Il a également dévoilé un nouveau titre qui tourne autour des cailloux dans les chaussures et qui devrait sortir dans les prochains mois…

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Quant à AniMe, elle a su inaugurer comme il se doit la dernière ligne droite du week-end sur la Moon Stage avant l’arrivée de la jeune nantaise Hysta qui affole la scène Hardcore et qui a assuré avec ses sons qui défoncent comme Atlantic, Fuck 2020 ou New Rave ! Miss K8 a ensuite pris le relais mais elle n’était pas seule car MC Nolz nous a fait la surprise de venir ! Seul homme au milieu de ce plateau 100% féminin, il a assuré le show en interprétant les nombreux morceaux de Miss K8 sur lesquels il a posé sa voix comme Eclipse.

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Pour terminer en beauté, nous avons alterné entre les deux sets Hardcore plutôt Oldschool qui nous étaient proposés avec Day-Mar et la légende Bass-D qui a su nous ramener dans l’ambiance des soirées Hardcore Gabber des années 1990. Une excellente façon de conclure ce week-end riche en émotions !

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Un horizon radieux pour Reperkusound

N’ayant pas vraiment de doutes au vu des précédentes éditions que nous avons pu faire, nous avons été globalement convaincus par cette nouvelle édition de Reperkusound.

De par une programmation intelligente, nous avons pu naviguer avec plaisir entre les styles avec des valeurs sûres tout en faisant de bonnes découvertes, ce qui est toujours appréciable.

Avec un carton plein les deux premières nuits sur les 20 000 festivaliers attendus sur l’ensemble du week-end, on peut dire que le festival est réussi. L’organisateur se veut confiant pour la suite.

En conservant cette organisation carrée et cette approche éclectique dans la programmation, nous sommes convaincus que le festival peut passer encore un cap en développant encore plus leur identité artistique et visuelle.

Nous remercions enfin Mediatone pour leur accueil dans le cadre de ce premier partenariat, nous serons heureux de remettre le couvert l’année prochaine !

Fondateur de Passion BPM en 2014 et toujours passionné par la musique électronique ! Bien que davantage tourné vers la Techno sous toutes ses formes, mon cœur bat et battra toujours pour la Hardmusic.

Lyon