Comme depuis 3 ans maintenant, nous avons choisi de débuter la saison des festivals outdoors 2017 par Emporium. Avec l’imagination débordante de l’organisateur Matrixx en ce qui concerne les thèmes et les décors, une line up toujours variée et pointue allant du Hardcore à la House en passant par le Hip Hop, la Trap et bien sûr le Hardstyle, sans oublier la météo toujours parfaite, nous sommes partis aux Pays-Bas du côté de Nimègue confiants. Et nous avons une nouvelle fois été emballés par cette nouvelle édition. Emporium reste bel et bien une valeur sûre.
Voici un bref récapitulatif de ce qui nous a marqué cette année.
Le lieu
Le site choisi pour accueillir Emporium est vraiment idéal. Il s’agit d’un lac situé à Wijchen, une petite ville néerlandaise voisine de Nimègue, à quelques kilomètres seulement de la frontière avec l’Allemagne. De quoi ajouter à l’atmosphère estivale recherchée par le public, surtout quand la météo est au rendez-vous, comme cette fois-ci où le soleil brillait, avec une température d’environ 29°C et avec juste ce qu’il faut de vent.
Le show et l’ambiance
Avec neuf stages, les ambiances varient quelque peu. Le public est également assez varié. On sent vite qui vient pour simplement passer un bon moment entre amis, qui vient pour profiter de la musique, qui est passionné par un style bien précis avec l’idée de bouger sans s’économiser… Les ambiances les plus survoltées ont été, selon nous, visibles sur les stages Hardstyle, Freestyle et Hardcore. Et dans un autre genre, au vu de vidéos ça et là, lors des performances typiquement néerlandaises, comme Snollebollekes ou Broederliefde. Sur le Main, une bonne partie du public était étonnamment passive la plupart du temps. Peut-être à cause de la chaleur ?
Quant au son, il était bien réglé dans l’ensemble et sur tous les stages, rien de particulier à signaler à ce niveau-là.
Les scènes et les décors
Une des particularités d’Emporium qui fait sa force est le respect d’un thème différent à chaque édition. L’idée est d’adapter les animations et la décoration des différentes scènes au thème qu’ils choisissent chaque année.
Après le Pays du Soleil Levant, l’Empire Romain ou encore le Brésil, le thème de cette année était les contes de fées. Ils ont choisi d’associer chaque stage à un conte différent.
Comme chaque année, ils n’ont rien laissé au hasard et on retrouvait le thème un peu partout dans le festival. Dès l’entrée dans le festival, nous étions accueillis avec des musiques féériques un peu comme si nous entrions à Disneyland. 😛 Clin d’œil également sympathique à la fin du festival où nous étions raccompagnés vers la sortie avec le célèbre « Heigh-ho on rentre du boulot » tiré de Blanche Neige et les 7 Nains. 😛
Voici donc les différentes scènes :
– Doornroosje (mainstage) : La Belle au Bois Dormant
La scène était encore plus impressionnante la nuit avec des jeux de lumière qui mettent en avant les moindres détails de l’œuvre.
– Sneeuwwifje (hardstyle) : Blanche Neige et les 7 Nains
On retrouve bien tous les principaux éléments associés au conte avec notamment les 2 pommes de chaque côté de ce gigantesque écran qui affichait tantôt la sorcière au regard harceleur tantôt les artistes en live. Tout a été très bien pensé.
Il y avait également des animations sympas avec de vrais nains et plusieurs Blanche Neige. 😛
– Pinokkio (cross over) : Pinocchio
Kleine Zeemeermin (house) : La Petite Sirène
Peter Pan (raw hardstyle) : Peter Pan
Roodkapje (Trap&Bass) : Le Petit Chaperon rouge
Wolf & De 7 Geitjes (Hardcore) : Le Loup et les Sept Chevreaux
Hans & Grietje (Freestyle) : Hansel et Gretel
Belle & Het Feest (Party) : La Belle et la Fête
Voici enfin un tour quasiment complet du parc grâce à ce live réalisé par nos soins !
Les sets
Sephyx :
Arrivés pour les trente dernières minutes du set, on a aimé ce mélange d’euphorique actuel à la Audiotricz ou Atmozfears et quelques sons à l’ancienne comme Project One – Rate Reducer (Headhunterz RMX). On aurait aimé écouter certains de ses sons et remixes récents mais il fallait arriver plus tôt.
Nos chouchous ont une nouvelle fois assuré en live. 🙂 A noter entre autres leur Defqon 1 tribute, leur nouvelle plaque House Music ou encore le remix de It Ain’T Me de Kygo et Selena Gomez.
On a aussi adoré le début avec Back To The Roots et la magnifique voix d’Eurielle. Parfait pour bien commencer la journée tout en niaiseries sous le soleil. 😛 On peut simplement regretter le manque d’oldschool qui fait habituellement la force et l’originalité de leurs sets mais il est vrai qu’il est compliqué de caler des classiques en plus de leurs prods en trente petites minutes. En tout cas, on ne les ratera pas à Defqon.1. 🙂
90s revival :
On bouge ensuite pour un set de courte durée, appelé « 90’s Revival ». Le nom veut tout dire : on va avoir droit à des sons cultes des années 90. Au programme, du Kris Kross, Party Animals, Aqua, Rednex, Snap! Bref, des classiques qui donnent le sourire et qu’on re-savoure avec plaisir !
StuktTV DJ team :
On reste un peu (ce n’était pas prévu) pour le début de ce set, avec quelques bonnes surprises Hip-Hop et R’n’B du début des années 2000. On mentionnera notamment des tracks de l’époque signées E.V.E. ou encore Sean Paul, des valeurs sures que 90% du public reconnaît et qui permettent de rester motivés !
David Ghetto :
On va voir David Ghetto ! Au programme, un mélange assez réussi entre titres commerciaux de l’époque et d’aujourd’hui, et c’est l’occasion de réaliser que le Reggaeton et la Kizomba ont vraiment repris du poil de la bête depuis quelques mois. On aura eu droit au fameux « Des-pa-ci-to » qui fait quand même plaisir, du moment qu’on ne l’a pas 20 fois en une heure :).
Sam Feldt :
Sur le Main, la performance de Sam Feldt est bien agréable. Sans surprise, on n’a pas affaire à des sonorités qui permettent de bouger dans tous les sens, mais on a de la Deep House posée qui cadre parfaitement avec la météo du jour, et qui incite à déjà se sentir en été, au bord de la plage, avec son petit cocktail dans la main. Du coup, on récupère physiquement tout en étant bercé par les tracks originales ou les remixes calmes et efficaces du moment.
Josh & Wesz :
Etant des férus de Hardstyle de la première heure, le set de Josh & Wesz en mode Hardstyle classics faisait partie des moments que l’on attendait le plus et nous n’avons pas été déçus. Ils ont essayé avec succès de compiler un maximum de classiques en 45 minutes à coup d’edits, de cuts et de mash up sans aucun moment de répit. 😛 Cela va sans dire que nous avons apprécié tous les morceaux qu’ils ont passés. Petites mentions spéciales à Like This, plusieurs classiques de The Pitcher comme I Just Can’t Stop ou encore Shiverz de D-Block & S-te-Fan et High Voltage en fin de set qui restera un dancefloor killer à tout jamais.
Dimitri Vegas & Like Mike :
Bon, toujours délicat de juger ces deux-là. C’est très téléphoné, mais ça reste efficace tout de même. Ils continuent de jouer majoritairement Big Room, mais ils ne ferment pas la porte à des sonorités Future House, Trap et même Hardstyle. En tout cas, sur ce coup-ci. On n’ira pas dire que c’était le set de la journée, mais ils trouvent toujours le moyen de motiver une foule pour le coup assez endormie. Donc respect et bravo une fois encore !
Sunnery James & Ryan Marciano :
Les membres de l’équipe présents n’ont pas tous apprécié de la même façon ce set, mais pour tout fan de Tribal House, ce set était génial ! Une suite continue de sons House avec des grandes influences Afro, ce qui signifie des titres avec 2 voire 3 rythmes différents en même temps, ce qui autorise à adopter plusieurs façons de bouger. Là encore, le public néerlandais aurait pu être bien plus réactif. Par contre, le public venu d’ailleurs a su se remuer comme il se devait 😉 !
Neophyte :
Un festival sans un peu de Hardcore n’est pas un vrai festival. 😛 Nous avions donc coché le set Neophyte Records : Worldwide Anarchy en se disant qu’avec Neophyte, Tha Playah et Furyan réunis, ce ne pouvait être que du lourd. Et nous n’avons pas été déçus, c’était le set parfait pour donner ses dernières forces dans la bataille lors de la dernière ligne droite. 😛 On a apprécié l’ambiance sur ce stage où les festivaliers étaient beaucoup plus à fond que sur d’autres y compris le stage raw. 🙂
Delete vs Regain :
On ne voulait pas aller se coucher sans avoir pris une petite dose de kickrolls et de screeches. Nous avons choisi pour ceci le set de Delete et d’un de nos chouchous Regain. Nous n’avons pas été déçus. Nous avons pris en pleine face une ribambelle de kicks tantôt Raw, parfois Indus, limite Hardcore. A noter la folie pendant la collab’ de Delete et E-Force, Pleasure & Pain, la nouvelle collab de Regain et Apexx – Now We Pray ou encore ce nouveau son destructeur de Neroz.
Marc Simz :
Regrettant la suppression de la scène Trance à Emporium depuis maintenant 2 ans, nous avons tenu à terminer la journée sur le seul set Trance programmé sur le stage crossover. Et bien nous a pris car le set a été bien mené avec des classiques en première moitié tels que Marco V – Simulated ou encore Traffic de Tiesto, avant un final « psytrance » en mode Vini Vici avec Great Spirit ou encore The Tribe !
Les + :
– La météo idéale : 30 degrés, pas un nuage et un petit vent qui faisait bien le job
– Le respect du thème et les animations associées
– L’originalité et le degré de détail des décors : Emporium sont toujours au top là-dessus !
– L’extrême variété musicale
– La proximité des scènes qui permet d’aller rapidement d’un point A à un point B
– L’organisation à la néérlandaise : tout est carré, rien ne dépasse. Mention spéciale à tout ce qui relève de la nourriture et des boissons : diversité, rapidité, efficacité.
Les – :
– Public peu réactif dans l’ensemble. Vivement Defqon.1. 😛
Conclusion :
Emporium reste vraiment une valeur sure pour tout fan de festivals outdoors. Ce n’est pas le tout premier de la saison, mais il reste un de ceux par lesquels on démarre l’année outdoor, et franchement, pour s’y ennuyer, il faut vraiment où bien être de mauvaise volonté, ou être claqué de la veille. La diversité des stages, le fait de se retrouver autour d’un thème défini, l’efficacité des services… tout est fait pour s’amuser et en prendre plein les oreilles d’abord, puis plein les yeux une fois la nuit tombée. On sera probablement motivés pour participer à l’édition 2018 ;). Le paysage musical aura surement encore évolué. Cette année, grosse poussée des styles Caribbean / Moombahton / Reggaeton, et relatif déclin de la Big Room et de la Future House. Quant au trio Hardstyle / Freestyle / Hardcore, il a toujours ses adeptes et n’est pas près de disparaître.