Defqon.1 est devenu depuis plusieurs années un véritable rite annuel pour tous les adeptes de Hard Dance sous toutes ses formes. Tous les styles, du Hardstyle au Hardcore en passant par le Raw ou le Freestyle sont représentés, avec toutes les plus grosses têtes d’affiche. Le tout avec un show hors du commun comme sait si bien le concocter l’organisateur Q-dance.
Bien qu’étant habitués des festivals néerlandais, Aurélien et moi-même qui allons vous raconter notre expérience n’avions qu’une seule Defqon à notre actif et sur seulement un jour (en 2013). Bien nous a pris de se laisser tenter cette année car nous avons pris une véritable claque. Voici donc notre report de Defqon.1 Weekend Festival 2017 !
Il était difficile de raconter ces trois jours de folie sans en faire un pavé. N’hésitez pas à cliquer sur les liens ci-dessous pour accéder directement aux rubriques qui vous intéressent.
Bonne lecture et n’hésitez pas à réagir en commentaires soit en bas de l’article soit sur notre page Facebook !
Sommaire :
Présentation des lieux
Présentation des scènes et des décors
Moments forts
Les sets
Conclusion
Soyons clairs dès le départ : le site, considéré dans son ensemble, c’est-à-dire stages + campsites, est immense. 6 campsites, une douzaine de stages… Forcément, il faut de l’espace pour pouvoir caler tout ça. Sans compter qu’il faut laisser suffisamment d’espace entre les différentes areas pour que le son d’une d’elles ne couvre pas celui des voisines.
Il y avait plutôt une bonne cohérence entre les emplacements des stages, si l’on considère les genres musicaux présents. Le Red (Mainstage) était un peu isolé, permettant de laisser passer beaucoup de monde qui venait ou s’en allait. Une bonne idée, vu la quantité de personnes présentes.
Blue (RAW) et Magenta (Hardstyle à l’ancienne) étaient voisins. Black (Hardcore) et Yellow (Uptempo / Terror) également. L’UV (Hardstyle eurphorique) était plus ou moins à la jonction entre les deux espaces majeurs. Seul le Silver (Indus / Crossbreed) était un peu en retrait. Pas plus mal, d’ailleurs : cela permettait de quasiment tout le temps se retrouver juste entre connaisseurs du genre.
Niveau nourriture et boissons, un très grand nombre de stands, y compris sur la majorité des campsites. Burgers (standard ou deluxe), lahmacun, pizza, fruits, smoothies, asiatique, churros, stand de bières spéciales… Il y a vraiment de tout, et de quoi dépenser beaucoup d’argent, aussi.
On a pu regretter un possible nombre insuffisant de WC, mais c’est vraiment pas la fin du monde. Le système des douches, très bien. Une douche coûte un token, soit environ 3€. C’est pas trop cher, et ça fait du bien avant (ou après, ou les deux) une journée de fête.
A noter aussi, de nombreuses animations sympa, comme des parties de football ou volley sur le Campsite n°2, un stand de jeux d’arcade, une petite salle avec un baby-foot, un espace chicha près du Chill, etc. Vraiment, il faut être de mauvaise volonté pour s’ennuyer, vu l’organisation mise en place !
Présentation des stages et des décors
Red
Le mainstage Red proposait essentiellement du Hardstyle mainstream avec les plus grosses têtes d’affiche telles qu’Atmozfears, Psyko Punkz ou encore Frequencerz. C’est aussi là que se déroulaient les plus gros shows, à savoir le Power Hour du samedi, le Endshow du samedi et le set Defqon Legends qui concluait le festival le dimanche.
Notre équipe s’est montrée plutôt mitigée par rapport au décor du mainstage pour cette 15ème édition de Defqon 1. Si la structure est imposante et réussie au niveau de l’agencement en 5 parties, on a eu du mal à identifier l’idée générale du décor. Les structures au centre des 5 éléments pouvaient faire penser à des casques de soldats romains si on rapproche cela au thème Victory Forever et au wallpaper d’avant-event. Mais chacun a une interprétation différente. La roue crantée du milieu était très impressionnante à voir en action mais on a douté de son utilité en matière de sens.
En bref, on s’attendait à un peu mieux, surtout pour les 15 ans. En tout cas, la structure était, comme toujours, très adaptée aux différents shows visuels et le rendu était complètement différent de nuit.
UV
Le stage UV s’adresse aux amateurs de mélodies planantes avec la crème du Hardstyle euphorique. Des artistes comme Rebourne, Sephyx ou encore D-Block & S-Te-Fan étaient au programme.
De l’avis de nombreuses personnes, y compris dans notre équipe et parmi nos followers, le stage UV a été le mieux accueilli niveau décor. Dans un style typiquement Q-Dance, contrairement au mainstage, il est vrai qu’il était difficile de quitter ce stage des yeux tant tout était bien agencé et coloré. Les plus observateurs auront remarqué la réutilisation d’anciens éléments de décor, notamment de Mysteryland pour le visage et de Qlimax et d’anciennes éditions de Defqon. Mais le rendu est juste excellent. Comme la Joconde, on a l’impression que ce visage ne nous quitte pas des yeux. On peut s’attendre sans trop se tromper à revoir ce visage féminin dans de nouveaux décors lors de prochains events Q-Dance.
Blue
Ce stage, en dehors de la preparty du vendredi et de l’Afterparty du samedi où la programmation était variée, était destiné aux amateurs de kickrolls et de screeches avec les plus gros artistes Raw Hardstyle du moment tels que Phuture Noize, Radical Redemption ou encore Rebelion.
Rien de particulier à dire au niveau du décor du stage mais le plus intéressant était les différents éléments de lumière disséminés un peu partout sur le stage, que ce soit au-dessus de nous ou en face. On en a pris plein les yeux sur ce stage.
Black
Ce stage était dédié au Hardcore avec les artistes les plus réputés dans le genre type Angerfist, Miss K8 ou encore Partyraiser.
Comme la Blue, rien de particulier à noter niveau décoration mais un énorme appareil de lumières. On a bien aimé les lettres à l’extérieur.
Silver
Ce stage ravissait les amateurs de Hardcore Industrial et de Crossbreed avec des artistes tels que Sei2ure, The Outside Agency, Switch Technique ou encore Manu le Malin.
La palme du décor le plus barré revient cette année à la Silver. Entre le robot du milieu, le crocodile qui fait de la guitare et le singe qui fait de la batterie, les personnes en charge du décor de ce stage se sont bien amusées. En tout cas, le rendu est juste excellent.
Magenta
Un décor minimaliste mais très soigné. L’essentiel était de toute façon ailleurs.
En effet, ce stage était principalement destiné aux amateurs de Hardstyle de la première heure en mode 2001-2005 le samedi et 2006-2010 le dimanche. Ici, le décor est largement secondaire par rapport au son. Ce stage était également l’un des deux ouverts pour l’afterparty du samedi, en mode Hardstyle euphorique et oldschool.
Indigo
Ce stage était destiné aux amateurs de Hardstyle très énervé à tendance Indus et Hardcore avec des artistes tels que Malice, Rooler ou encore Unresolved.
Nous avons aimé le décor et l’agencement de ce stage. Le fait que la piste de danse soit de forme circulaire était quelque peu déstabilisant mais c’était intéressant à expérimenter. La forme sphérique au-dessus des platines rendait également particulièrement bien. On reproche seulement la relative petite taille de ce stage qui était facilement et rapidement blindé.
Gold
Il ne fallait pas rater ce stage pour les amateurs de Early Hardcore et de Hardcore oldschool. Endymion, The Stunned Guys ou encore Dano se sont chargés de passer tous les plus grands classiques du genre.
Pas grand chose à signaler sur le décor de ce stage. Les sortes de vitraux étaient plutôt originaux.
White
Ce stage était en mode Freestyle, avec des artistes qui jouent un peu de tout, de la Trap à l’Indus en passant par de la Psytrance, du Tekstyle ou encore du Hardcore. A noter entre autres Geck-O, Dirtcaps ou encore Mark With A K.
Décor très minimaliste : un gros symbole de Defqon et le tour est joué.
Yellow
Ce stage n’est pas à la portée de n’importe qui niveau sonore. Il s’agissait du stage le plus bourrin avec du Hardcore Uptempo ou encore du Terror. Rien en dessous de 200 BPM ! Hong Kong Violence, Noisekick, Sefa ou encore Tripped se sont chargés de détruire les enceintes de ce stage.
Un décor très réussi faisant penser à une gigantesque horloge.
Purple
Les futurs talents de la scène Hardstyle se sont succédés aux platines comme Airtunes, Theo Gobensen ou encore Mickeyg.
La décoration extérieure du stage avec des sortes de pics jaunes était plutôt étrange. Rien à signaler de particulier à l’intérieur de cette scène très petite et intime.
The Big Chill
Q-Dance avait prévu cette année un coin Chill avec notamment un bar à bières, des endroits pour se reposer et une petite scène en mode Techno et Deep House pour décompresser un peu.
La décoration du stage avec des pots de fleurs partout tranchait vraiment avec le reste. Cet espace était vraiment une planète différente dans la galaxie Defqon.
Salon Perdu :
Certains n’ont peut-être pas aperçu ce petit stage situé juste à côté de la Yellow. L’intérieur faisait vraiment penser à un bar où on pouvait se poser un moment.
L’ambiance à l’intérieur était très néerlandaise avec les sons de Jebroer, Paul Estak, Yellow Claw ou encore le fameux Gaan Met Die Banaan que nous n’avons entendu qu’ici pour notre part.
Notre équipe n’avait pas une grande connaissance de ce festival et de l’ambiance générale qui y règne. De façon globale, nous avons été bluffés par l’évolution de ce festival et nous avons vite compris pourquoi il était devenu LE lieu de pèlerinage pour tous les amateurs de Hard Dance depuis quelques années. Entre joie, rires, pleurs, frissons, émotions, violence sonore, Defqon.1 ne peut laisser personne indifférent. L’ambiance était très différente selon les stages mais également selon les jours et les différents shows qui ont émaillés ce week-end. Nous avons décidé de livrer notre opinion dans 9 rubriques différentes : le camping, le Gathering, le samedi au global, le Power Hour, le Endshow du samedi, l’Afterparty du samedi, le dimanche au global, The Final Terror Sitdown et The Closing Ceremony.
Camping
Il s’agissait de notre première expérience de festival en camping. En plus de la super organisation comme expliqué au-dessus, il y avait une atmosphère particulière. Situés juste à côté de l’entrée, nous entendions déjà du son sortir du stage Blue lors de notre installation. De quoi commencer le week-end en beauté. Plus globalement, il y avait une ambiance très bon enfant mais également beaucoup d’entraide. Que ce soit depuis de toutes petites tentes ou de véritables chapiteaux, tout le monde mettait l’ambiance à sa façon. Il était agréable de se promener dans le camping au gré des sons différents sortant de toutes les tentes.
Gathering
Les premières minutes du gathering ont été très fortes émotionnellement. On sentait l’attente de tout ce peuple venant des 4 coins de la planète et qui ne demandait qu’à ce que le festival commence. Tout le monde criait « Defqon 1, Defqon 1, Defqon 1 » en chœur dans l’attente du début du 1er set du week-end by Wildstylez sur le stage Blue. Dès les premières minutes du set, nous avons saisi que Defqon 1 n’était pas un festival comme les autres. Un véritable esprit de communion rarement vécu autre part.
Pour le reste du vendredi, nous avons surtout passé du temps à la scène Black où l’ambiance était là plus que survoltée.
Nous avons aussi expérimenté le stage Yellow, troisième et dernier stage ouvert ce soir-là, où chacun était équipé de casques audio pour suivre les sets. Ambiance très spéciale, chacun était vraiment dans son monde. Une expérience inoubliable en tout cas. Au moment d’enlever son casque, voir ses camarades survoltés sur de l’Uptempo, représente un instant assez rigolo.
Enfin, nous avons passé un moment au Chill Out pour déguster une bonne bière sur de la Deep House. L’ambiance était logiquement plus calme que sur les autres stages mais ce n’était pas pour nous déplaire.
En matière de show visuel et d’animations, pas grand-chose à signaler, le gathering était vraiment là pour nous mettre en appétit avant le samedi.
Samedi au global
La journée du samedi marque le véritable début du festival. Toutes les scènes sont ouvertes de 11h à 23h. Certains viennent pour le festival seulement sur cette journée. De façon globale, l’ambiance sur la journée du samedi est relativement proche des autres events Hard Dance : un esprit toujours bon enfant et bienveillant accompagné d’une énergie et d’un dynamisme sans comparaison avec les festivals dédiés à d’autres types de musique électronique. Chacun navigue selon ses sensibilités musicales comme dans n’importe quel festival et y va de son commentaire sur l’apparence des différents stages. Là où Defqon se démarque vraiment, c’est lors des deux show spéciaux qui ont animé le mainstage : le Power Hour et le Endshow.
Power Hour
Mis en place depuis l’édition 2014, l’objectif du Power Hour est simple : caler un maximum de sons en 1h allant du Hardstyle au Hardcore en passant par de l’Electro, de la Dubstep et même du Frenchcore. Entre temps, plusieurs animations sont mises en place, ce qui en fait un véritable show : lancer de ballons, lancer de déchets, passage de gigantesques tifos au-dessus de nos têtes… Le tout est animé par Deepack qui savent mettre l’ambiance de même que les différents artistes qui ont été invités à monter sur scène !
La réaction du public a été fantastique. Chacun a mis son énergie à profit et tout le monde a été extrêmement réactif à tous les sons qui se sont succédés à une vitesse folle. Le Power Hour, c’est environ 75 tracks différentes en une petite heure, ce qui ne laisse pas le temps de souffler ! En témoigne la réaction du public lors du désormais célèbre et incontournable « Moving to the left, moving to the right ! » !
Endshow
Le endshow du samedi est un autre moment fort de Defqon depuis plusieurs années et même bien avant le changement de formule du festival sur plusieurs jours. Q-Dance est réputé pour ses shows visuels et pyrotechniques de haute volée depuis bien longtemps. Ils mettent chaque année le paquet lors du endshow de Defqon et cette édition n’a pas échappé à la règle. On en a pris plein les yeux. Les feux d’artifice, lumières et autres lasers sont activés en harmonie parfaite avec les musiques, ce qui procure une satisfaction immédiate. Les frissons étaient là de même que les larmes difficiles à contrôler. Au niveau musical, on a été bouleversé par le titre d’Headhunterz qui annonce son retour et par le bootleg de Clockartz qui ont réussi à mélanger les émotions d’une mélodie qui sonne très Trance et l’énergie du Hardstyle et du Hardcore. Encore du grand travail de la par Q-Dance qui ont une nouvelle fois su jouer avec nos émotions.
Afterparty du samedi
Nous avons à peine eu le temps de nous remettre émotionnellement du endshow que l’afterparty du samedi pointait le bout de son nez. La fatigue se fait ressentir et de nombreuses personnes ont préféré terminer la nuit tranquillement dans leurs tentes. Mais l’appel du son est plus fort et nous étions là dès le début du set de Code Black sur la Blue. Le volume a été bien réduit afin de laisser reposer un peu nos oreilles jusqu’au lendemain matin. On se laisse plus bercer par les sons qu’on se défoule dessus, ce qui donne une atmosphère bien différente par rapport à la journée. Nous en avons ensuite profité pour se restaurer tranquillement près du stage Magenta où les jeunes Jnxd, Sickdellz ou encore l’éternel jeune Rebourne nous proposent un set alliant leurs propres productions et les grands classiques Hardstyle. C’était dans une ambiance beaucoup plus calme que nous avons vécu cet afterparty, de quoi en garder sous le pied pour le dimanche.
Dimanche au global
La journée du dimanche constitue un jour de festival à part entière. Toutes les scènes sont ouvertes et des personnes assistent uniquement à ce jour du festival. Les jambes commencent à être lourdes mais on oublie tout pour se donner à fond avant la fin. Malgré tout, on sent globalement moins d’énergie sur l’ensemble des stages que lors de la journée du samedi. Mais la motivation est là et le public reste très réactif !
Noisekick Terror Sitdown
Pendant que certains ont commencé la journée du dimanche en mode exercices physiques sur la Gold, d’autres ont choisi de se réveiller sur du Terror dès 11h sur la Black.
Q-Dance a effectivement choisi de reconduire le concept de Terror Sitdown initié en 2015. Le concept est simple : tout le monde s’assoit et écoute Noisekick marteler du Terror pendant 1h à coup de 250-300 BPM.
C’était une expérience assez spéciale et éprouvante pour qui n’est pas adepte de BPM aussi élevés. Mais l’arrivée de Noisekick sur une licorne valait le coup d’œil. En tout cas, les amateurs de Terror qui ont littéralement couru pour avoir une bonne place dès l’ouverture des portes ont été conquis.
Ceci a eu le mérite de nous réveiller pour la journée !
The Closing Ceremony
Depuis le passage de Defqon en mode week-end dès l’édition 2013, une cérémonie de clôture se déroule sur le mainstage le dimanche soir. C’est souvent l’occasion de laisser une dernière impression merveilleuse aux festivaliers avec un superbe show.
Cette année, Q-Dance a placé la barre très haut en faisant ni plus ni moins venir toutes les légendes du Hardstyle et notamment tous les auteurs des anthems de Defqon, à l’exception de Frontliner. Ainsi, Noisecontrollers, Wildstylez, Headhunterz, Psyko Punkz, Technoboy, Gunz For Hire, Bass Modulators, Tatanka et même Showtek se sont succédés sur les platines à un rythme effréné ! Headhunterz en a profité pour officialiser son retour avec un discours poignant qui a ému tout le monde.
Cette cérémonie de clôture a véritablement été la cerise sur le gâteau d’un week-end incroyable. Pour les fans de Hardstyle de la première heure comme nous tous, voir toutes les légendes jouer devant nos yeux tous les classiques du genre nous a procuré une grande émotion. C’était un moment de communion et de partage avec toute la planète Hardstyle que nous n’oublierons pas de sitôt !
Sur 33h de festival, il est évident qu’il nous est impossible de se rappeler de tous les sets. Certains sets nous ont marqués plus que d’autres. Voici nos coups de cœur du week-end.
Wildstylez @ Blue (Gathering vendredi):
Pour le premier set du week-end, l’intro était logiquement basée sur l’hymne du festival composé par les Frequencerz avec Victory Forever. Wildstylez a ensuite enchaîné avec Encore dont la mélodie prenante a enthousiasmé un public en délire. Le reste du set a été plutôt classique avec ses dernières productions, collabs et remixes, dont celui de Great Spirit qui marche du tonnerre en festival. On a également apprécié Back To Basics, Lost In Paradise ou encore World Of Madness. Un set sympa et efficace pour commencer le week-end.
Charly Lownoise & Mental Theo @ Black (Gathering vendredi):
Leur set n’a pas été si axé Happy Hardcore qu’on l’imaginait. Il s’est plutôt agi d’un équilibre entre titres Freestyle, Hardcore d’époque et RAW sur la fin. Surprenant, donc. Ni décevant, ni envoûtant. Juste suffisant pour libérer ce qu’il faut d’énergie !
Malua @ Indigo (samedi):
La DJette néerlandaise a su ouvrir le stage Indigo en beauté. Nous avons surtout retenu 2 titres, Rebel To The Grave de Ran-D et Digital Punk qu’il est toujours agréable de réécouter, et l’anthem de Supremacy produit par War Force en 2016, qui est toujours aussi efficace en live.
Sound Rush @ Red (samedi):
Nos deux chouchous ont encore su nous transporter avec un set de qualité. Comme souvent, ils ont alterné leurs morceaux et des sons oldschool, pour notre plus grand plaisir. On a particulièrement apprécié leur Defqon 1 Tribute du début de set, Megasound d’Headhunterz, Natural de Davide Sonar, ainsi que leur nouveau morceau Freedom Of Hardstyle et le bootleg de It Ain’T Me. Leur nouveau mega mash-up 100% Headhunterz était également excellent !
Très bel hommage également à Deetox au moment de passer leur toute nouvelle collab. Pour rappel, Deetox était à l’hôpital pendant Defqon après avoir été frappée par la foudre…
Dr Rude @ White (samedi):
Comme souvent avec Dr Rude, on ne savait pas trop à quoi s’attendre et nous avons été servis. Entre remixes Trap/Hardstyle de titres Electro, classiques Hardstyle comme Just As Easy ou encore du RAW en fin de set avec du Warface, c’était un bon set pour tout amateur de Hardstyle sous toutes ses formes.
Psyko Punkz @ Red (samedi):
Ayant tous deux énormément apprécié son dernier album, nous attendions avec impatience le set de Wietse. Et le set a été à la hauteur de nos attentes. Il a joué la plupart des titres de son album, ainsi que de toutes nouvelles productions très prometteuses. A noter aussi Down To Earth de son ancien compère Keltek, ce qui prouve qu’il reste beaucoup de respect mutuel entre eux. En tant que « Psyko Soldiers » de la première heure, on regrette simplement le manque de titres oldschool du type Rock Ya Attitude, Overclipping ou Bass Boom.
Toneshifterz @ UV (samedi):
Ce n’était pas forcément au programme mais on a apprécié la performance de Toneshifterz surtout lorsqu’il a lâché des mash up en mode Headhunterz, Parachutes ou encore Psystyle qui est un véritable dancefloor killer. Bon moment également lorsqu’Audiofreq est venu faire un back-to-back surprise pendant quelques minutes, le temps de jouer entre autres leur anthem de Defqon 1 Australia 2016.
The Outside Agency @ Silver (samedi):
Petit passage par la Silver pour apprécier The Outside Agency, qui nous ont encore enthousiasmé avec un set Indus qui rendait franchement bien vu le volume sonore sur ce stage. En fait, il y avait des enceintes tout devant, comme toujours, mais aussi des enceintes au milieu du stage, ce qui faisait que l’impression finale était vraiment impressionnante, surtout avec des kicks d’Indus. Le public était là, réactif, et on sentait qu’il y avait un paquet de monde qui avait vécu au moins une cinquantaine de festivals du genre ;).
Rebourne @ UV (samedi):
Certainement l’un des sets du week-end le plus chargé émotionnellement. Rebourne a en effet un style euphorique qui dénote vraiment du reste et on s’est régalé sur ses titres comme Voices, Galaxy, Beyond ou encore Into My Heart qui est une vraie perle. Son mash-up Pandora vs Red Planet de Code Black valait également le détour !
Rebelion @ Blue (samedi) :
Nous nous sommes perdus sur la Blue pendant leur set sans vraiment que ce soit prévu. Et bien nous en a pris ; c’était une véritable boucherie avec des successions de kicks plus violents les uns que les autres. On a pris une bonne dose d’énergie pendant leur set.
Code Black @ Blue (After samedi):
Excellente prestation de Code Black pour démarrer l’afterparty. Pour qui aime les mélodies, du moins. On a eu droit à un bel enchaînement de tracks euphoriques, avec quelques classiques Hardstyle au milieu de tout cela. On mentionnera entre autres End Like This de Code Black & Wasted Penguinz, Psychedelic de Headhunterz, l’edit Psy de Pandora, The Project de Sub Zero Project… et le fameux You’ve Got The Love qui fait toujours son effet.
War Force @ Blue (After samedi):
Après quasiment 15h de festival non stop la journée du samedi, War Force n’ont pas fait en sorte qu’on puisse se reposer au vu de la violence de leur set. Ils ont lâché toutes leurs collabs comme Triumph ou Reloaded. De quoi donner ses dernières forces dans la bataille.
Josh & Wesz @ Magenta (dimanche):
Nous pensons que pour beaucoup de monde, ce set a été LE set du week-end. Que des sons Hardstyle à l’ancienne (2007-2011), avec toutes les bonnes mélodies de l’époque. Natural, The Human Soul, Part Of The Hard… C’est simple : à chaque transition, au moment de deviner la track à venir, la première réaction, était « Mais naaan… », tellement nous étions enchantés de pouvoir re-profiter de toutes ces pépites de l’époque ! 2h de plaisir sonore !
Geck-o @ White (dimanche):
En plus d’être un producteur hors pair qui ne se contente pas de rentrer dans des cases, Geck-o est aussi un DJ exceptionnel et il l’a une nouvelle fois prouvé à Defqon. Son set a été incroyable de variété entre les plaques de son album Alien Soundsystem dont Tripper qui déborde d’énergie, des sons de son époque Theracords ou sous Geck-e type It’s What We Are ou encore des sonorités Psytrance, Raw voire Indus.
Tweekacore @ UV (dimanche):
Ce set a vraiment été excellent, avec une très, très bonne ambiance. L’idée était de voir Da Tweekaz et Darren Styles ensemble sur scène, et jouer un set axé Happy Hardcore actuel. Nous avons eu droit à un paquet de tracks connues désormais, dont Come Running, l’edit de Wodka, Heroes, Us Against The World… Que des vibes positives, et par conséquent, des sourires sur les visages du public !
Switch Technique @ Silver (dimanche):
Alors là, une véritable claque, avec un set Crossbreed comme espéré. Du son saccadé, sans interruption, avec des kicks méchants et des cassures à répétition. Pour ceux qui apprécient le Hardcore plus mélodieux et cohérent, il ne fallait pas passer par là. Mais pour tout fan de Crossbreed, ou Drum’n’Bass très sombre, il s’agissait d’une performance inmanquable.
Mark With A K @ White (dimanche):
En allant voir Mark With A K, on ne s’attendait pas à écouter des chefs d’oeuvre musicaux mais on a apprécié de pouvoir bouger sur de la Tek sans trop se poser de questions, d’autant plus dans cette ambiance belge toujours spéciale et bon enfant. On a apprécié entre autres Love Rules The Universe, Fear Of The Dark ou encore son dernier morceau Warrior.
Endymion @ Gold (dimanche):
Vu sans l’anticiper, ce set a été une véritable (bonne) surprise, et l’occasion d’apprécier à nouveau des tracks Hardcore mainstream des années, disons, 2010 à 2013. Pour ceux qui se souviennent, pensez à Broken, Carnival Of Doom ou l’inévitable A New Today.
E-Force @ Blue (dimanche):
Ayant beaucoup apprécié son dernier album, nous étions sûrs d’être heureux lors de son set. Et on a effectivement pris une véritable claque. Nos 3 coups de cœur de l’album, à savoir Pleasure & Pain avec Delete, le remix de FTP et Stresstest sont passés, de même que Seven qui n’a pas vieilli d’un poil.
Les +
– L’amour du public pour la Hard Dance, son énergie et son esprit de communion
– L’organisation quasiment parfaite à la fois dans le festival mais aussi sur le camping
– L’excellence de Q-dance en matière de show visuel
– L’originalité et la diversité des scènes en terme de décoration et d’agencement
– La variété des styles représentés
– La variété en matière de nourriture et de boissons
– Headhunterz et son retour
Les –
– Le concept artistique du mainstage
– La météo pluvieuse mais c’est une constante à Defqon depuis plusieurs années.
Conclusion
S’il fallait résumer ces trois jours, nous dirions que Defqon.1 est une expérience inoubliable, que tout fan de Hardstyle (et autres genres appartenant à l’univers Hard Dance) se doit de faire. Même en étant peu intéressé par ce style musical d’ailleurs, nous pensons qu’il y a de quoi apprécier et être impressionné, bien aidé en cela par l’esprit de communion permis par la réactivité du public. Defqon.1 est une référence, avec une organisation très bien ficelée, et il y a de quoi s’amuser et profiter au-delà du seul aspect musical. Globalement, les events néerlandais sont enthousiasmants par leur sens du détail, mais là c’est vraiment le top du top. Le Power Hour et Defqon.1 Legends ont constitué des moments ou bien très énergiques, ou bien remplis d’émotion(s). Au final, le mieux à faire pour apprécier et comprendre ce qu’est Defqon.1, eh bien c’est d’y participer, et de faire partie de cette bulle entre passionnés, l’espace de quelques heures qui, si elles sont certes exigeantes physiquement, sont encore bien plus enthousiasmantes mentalement.