The Return Of Headhunterz : le come-back de l’ambassadeur du Hardstyle

En juillet dernier, Q-dance annonçait la tenue d’un event où il était question du retour de Headhunterz au Ziggo Dome le 30 septembre 2017. C’est donc sans hésitation que notre équipe s’est empressée d’acheter son ticket pour participer à cette soirée qui s’annonce grandiose. Pas loin de 15 000 places ont été vendues en quelques minutes puisque Headhunterz ne s’était pas produit au Ziggo Dome depuis le 20 octobre 2012, où nous étions déjà présents, et car il s’agit de la légende incontestée du Hardstyle malgré son retrait relatif de la scène pendant 3 ans. Soyez donc les bienvenus sur notre compte-rendu qui vous donnera une approche de la soirée !

Le lieu et l’organisation

L’événement se déroulait à Amsterdam, au Ziggo Dome, une des salles de concert les plus modernes et les mieux sonorisées des Pays-Bas.

Au niveau de l’organisation, il n’y a pas grand chose à souligner ; tout était fluide, que ce soit la queue à l’entrée, à la fouille ou aux casiers. Il y avait très peu d’attente aux bars et stands de nourriture. En bref, c’était une organisation au poil à la néerlandaise, ce qui est appréciable.

Par contre, nous sommes restés sur notre faim quant au niveau sonore anormalement faible avant minuit et l’arrivée de Headhunterz. Ceci ne nous a pas permis d’apprécier les deux premiers sets à leur juste valeur. C’était bien mieux ensuite.

Le show et l’ambiance

L’événement s’articulant autour du retour de Headhunterz dans l’univers du Hardstyle, c’est donc sa silhouette qui prenait place sur toute la hauteur de la scène. On a pu distinguer une paire d’ailes derrière cette silhouette qui ressemble à s’y méprendre au logo de Wonder Woman. Rapidement, on saisit que la soirée sera plus qu’égocentrée autour de Headhunterz.

La pyrotechnie par rapport à la salle était impressionnante, les flammes atteignant rapidement une dizaine de mètres. On a pu cependant noter chez Q-dance un certain laxisme quant à l’utilisation des lasers. Il n’y avait quasiment pas de laser show au cours de la soirée, ce qui laisse à désirer pour un concert Hardstyle en salle, même si la salle était toutefois équipée de stroboscopes. L’absence de serpentins et de confettis s’est aussi faite ressentir au cours du set de notre légende et des autres DJ ; on attendait tous une explosion de ces artifices pour illustrer les morceaux mémorables des artistes. En bref, nous avons vu mieux en terme d’animations et de show visuel dans d’autres événements produits par Q-Dance.

Tout au long de la soirée, l’ambiance était digne des festivals et soirées Hardstyle néerlandais. Le public a toujours su répondre aux attentes des DJ en toute sobriété. MC Villain, le maître de cérémonie, fidèle à lui-même, a bien rempli sa mission au cours de cette soirée dantesque et n’a pas trop fait de speeches à rallonge pouvant parfois être pénibles. La foule était assez jeune et compacte. On venait voir Headhunterz, Sound Rush, Noisecontrollers ou encore Wildstylez entre amis pour passer un bon moment. Lors de l’arrivée de Headhunterz, tout cela s’est brusquement modifié pour laisser place à des fans éclectiques devant leur idole de jeunesse car pour la plupart, nous écoutions sa discographie depuis notre adolescence. Nous maîtrisons entièrement la tracklist de son set, aux regards à chaque titre reconnu jusqu’aux accolades à chaque classique revisité, nous étions allègrement servis au cours de ce set mémorable. Ce soir-là, entre les passionnés de Hardstyle, il n’y avait aucune barrière.

Les sets

Sound Rush :

Le set des frères jumeaux Sound Rush a été articulé comme à l’accoutumée entre leurs propres productions, des classiques finement sélectionnés et des nouveaux titres qui semblent prometteurs. Leur morceau Back To The Roots avec la superbe voix d’Eurielle a fait comme d’habitude son effet en live. Bravo également à eux d’avoir passé The Crew de Zatox et Vamper qu’on entend que très rarement aujourd’hui et Pouding Senses qui passe toujours aussi bien. Leur collab avec D-Sturb est particulièrement prometteuse. Le final sur leur remix très propre de Project One nous a bien chauffés juste avant le set tant attendu de Headhunterz.

Headhunterz :

Place au set de Headhunterz, donc. La performance tant attendue. Le public est impatient et la très grande majorité reconnaît l’ensemble des titres joués. Autant dire que la sensation d’appartenir à une communauté soudée est forte à cet instant-là. Le show est vraiment bien ficelé, et le volume sonore augmente en comparaison au set précédent, fort heureusement.

Sans surprise, le set démarre par Destiny, mais très vite, les souvenirs remontent à la surface avec Rock Civilization, l’Edit de Power Of The Mind, le remix d’Headhunterz de Her Voice, The MF Point Of Perfection… Nous avons également droit aux remixes de Spectrum, Toulouse, Spaceman, etc, des sons de 2011-2012, période où Headhunterz appréciait remixer des tracks Electro ou House célèbres. L’occasion d’admirer de nouveau toutes les mélodies qu’Headhunterz a pu concevoir.

Mais on a également eu droit à beaucoup des nouveautés.

L’une d’elles est désormais connue et officialisée, et s’appelle “Takin’ it Back”. Une track à la structure classique mais efficace, avec une mélodie facile à retenir.

Au rayon nouveautés également, “On The Block”, dont la mélodie principale rappelle beaucoup Gangsta’s Paradise de Coolio.

Mais aussi une track plus profonde, “Path Of The Hunter”.

Et également une collaboration correcte avec Sound Rush.

Au global, un excellent set qui a dû plaire à l’immense majorité du public.

Wildstylez :

Le meilleur ami d’Headhunterz était bien entendu de la partie et a livré un bon set pendant une heure. Son set nous a ravivé de très bons souvenirs de son set d’ouverture à Defqon.1 2017 avec des titres comme Lies Or Truth, son mash up entre Rigby – Earth Meets Water (Wildstylez remix) et Fix You de Coldplay sans oublier Encore qui donne toujours des frissons en festival et bien entendu le remix de Great Spirit qui renverse toujours autant les foules. Il a également passé seul l’anthem de Qlimax 2017, ce qui confirme quasiment à 100% que c’est bien lui qui l’a produit seul.

Noisecontrollers vs Wildstylez vs Headhunterz :

Si ce set n’avait pas été planifié dans la timetable initiale qui avait prévu un set d’une heure de Noisecontrollers, il n’a pas étonné grand monde de voir les 3 légendes réunies lors de cette soirée. Après un début de set de Noisecontrollers en solo, ils ont ensuite joué ensemble pendant une bonne trentaine de minutes. L’occasion de repasser des classiques qui ont régalé le public comme Tonight, The World Of Madness, The Space We Created ou encore Blame It On The Music mais surtout de dévoiler leur toute nouvelle collab Can’t Stop Us Now.

La track est de très grande qualité même si nous avons été plus ou moins emballés au sein de l’équipe. C’est en tout cas largement au-dessus de la moyenne de ce que nous pouvons entendre aujourd’hui sur la scène Hardstyle et cela fait du bien.

Psyko Punkz :

Le set de Psyko Punkz nous a emballés ! Wietse, qui a profité de l’événement pour mettre en event l’ensemble du merchandising “Psyko” sans aucune gêne, enchaîne les bonnes tracks ! Une partie du public semble commencer à fatiguer, mais ce n’est pas notre cas. BassBoom est joué, ce qui rappelle la belle année 2010, mais aussi My Style, le récent remix par The Prophet de Psyko Foundation, Psyko Prince, et bien entendu, Fuck The Fame, qui rend vraiment bien avec la sono du Ziggo Dome. Nous ne sommes pas certains que tout le monde ait été aussi électrisé que nous par sa performance, mais de notre côté, c’était tout bon !

Grand moment notamment lors du battle avec Headhunterz lorsqu’il a joué le classique Disrespect !

Frequencerz :

Un set classique de la part du duo, sans fioritures et avec leurs titres du moment. Gros moment de folie lorsqu’ils ont passé Renegades qui est clairement l’un des titres de l’année. Ils ont également su renverser le public avec The Unknown, l’anthem de Defqon 1 2017 ou encore Zombie de Ran-D.

A noter de nouveaux morceaux dont Mindbenders, Stay For It et surtout Stealth Mode qui a des kicks ravageurs.

Sub Zero Project :

Le set final est assuré avec succès par Sub Zero Project, qui commencent avec The Project afin de chauffer tout le monde d’entrée. Le public a encore pas mal d’énergie, malgré la longueur de l’événement. Le volume est vraiment digne d’une fin d’event, et forcément, avec des kicks Raw, ça fait son effet. On mentionnera des tracks telles que Basstrain, le remix de Betrayal ou encore Meltdown, sans oublier bien sûr leur remix de Burn avec des kicks incroyables 100% Sub Zero Project. La track finale de l’event est cette collab’ géniale entre Headhunterz et Sub Zero Project, appelée “Our Church”.

Headhunterz profite de l’occasion pour à nouveau remercier ses fans, mais aussi appeler à soutenir la nouvelle génération de producers Hardstyle, car sans eux, la scène ne serait pas la même non plus ! Une belle dédicace, et une belle manière de clôturer ce show à la gloire de Willem.

Adrenalize :

Arrivés au cours de son set afin de prendre connaissance de la salle 2, son set ne nous a pas emballés plus que ça. Son style très euphorique ne fait pas l’unanimité au sein de notre équipe. Ce n’était clairement pas le meilleur set qu’on a pu voir de la part du jeune protégé de Headhunterz qui avait ouvert au même endroit la Q-Dance presents Headhunterz il y a 5 ans du haut de ses 16 ans.

Devin Wild :

Devin Wild clôturait la scène 2 et a du coup livré un set plus raw que ce qu’il peut proposer lorsqu’il est booké en début de soirée. A noter un remix plutôt réussi de Megasound.

Comme nous pouvions nous y attendre, Q-Dance a surfé sur tout le culte de la personnalité autour de Headhunterz, ce qui s’est parfaitement matérialisé dans la communication en amont de la soirée puis dans les éléments du décor. L’ambiance lors de son set était en tout cas fantastique et on peut dire que Headhunterz n’a pas raté son retour avec un mélange détonnant de neuf et d’ancien. Les autres artistes ont également été à la hauteur de l’événement en proposant des sets de très bonne facture plein de classiques et de nouveaux titres prometteurs. On espère maintenant que cet événement sera le symbole d’un nouveau départ pour Headhunterz, ce qui ne sera pas forcément évident tant ses classiques sont ancrés dans le coeur de chacun de nous.

Fondateur de Passion BPM en 2014 et toujours passionné par la musique électronique ! Bien que davantage tourné vers la Techno sous toutes ses formes, mon cœur bat et battra toujours pour la Hardmusic.

Lyon