Samedi dernier s’est tenu le festival Hardkaze : War for Mystery, regroupant près de 3000 personnes au sein du Zenith Oméga de Toulon qui s’est transformé en une arena qui n’a rien à envier à bien des events indoor chez nos voisins belges ou néerlandais. Plus de 9 heures de son avec un show démentiel étaient au programme. Les promesses ont-elles été tenues pour cette première édition ? La réponse dans notre report !
Après plusieurs teasings depuis quelques mois de la part de l’association organisatrice Onkaze, des associations partenaires Death Crew et Hardpulz ainsi que des sites partenaires dont Passion BPM sur ce festival qui s’annonçait “épique”, nous nous sommes donc rendus sur place samedi dernier à Toulon pour voir le résultat. Nous étions à la fois excités, curieux et inquiets tant des initiatives du même genre se sont souvent soldées par des échecs dans le passé. Mais nous avons vite été agréablement surpris et rassurés !
Voici donc notre report en plusieurs parties :
Le concept
Le scénario
Le son
Le show
Les services
Les sets
Conclusion
Initié il y a plus d’un an suite à un sondage posté en ligne sur l’intérêt d’un festival Hardmusic dans le sud de la France, l’événement a été officialisé fin août 2017.
Les promesses étaient simples : Hardkaze est un festival indoor 100% Hardstyle et Hardcore misant sur un show soigné, un scénario original dans l’esprit d’une Qlimax et un plateau regroupant plusieurs pointures de la scène Hardmusic.
A noter que l’événement a été organisé par l’association à but non lucratif Onkaze Music qui organise des soirées majoritairement Hardmusic et Techno dans le sud de la France. Les associations Hardpulz et Death Break qui ont pris en charge la deuxième scène sont également des associations à but non lucratif.
Voici le programme de la soirée :
Le scénario d’Hardkaze, basé sur le Moyen-Age, est simple à comprendre et s’est très bien marié avec la musique.
Le royaume de France est au bord du gouffre après des guerres apocalyptiques. Le roi confie à sa fille, la princesse, un trésor mystérieux et doit s’échapper au loin avec celui-ci. Celle-ci se fait kidnapper dans une embuscade et se retrouve prisonnière au sein de la forteresse Hardkaze. Les Warkazers, à savoir les festivaliers, doivent libérer la princesse en combattant la forteresse et découvrir le secret qui se cache dans le trésor.
Le scénario, développé tout au long de la soirée en guise d’intros avant les différents sets, a apporté une vraie identité et une vraie plus-value à ce festival.
Arrivés sur place vers 18h30, quelques aficionados étaient déjà sur le parking, musique Hardcore sortant de certaines voitures et dansant dans l’attente de l’ouverture des portes du Zénith; une première mise en chauffe comme chez nos voisins du nord. L’ouverture des portes s’est déroulée sur les coups de 19h40. Accueillis par Cora, une des chargés de communication du festival, nous avons commencé par faire une visite rapide du propriétaire sur la petite scène “Core-Stage” qui commence déjà à balancer du Hardcore bien puissant sur un système sonore réglé au poil. Nous nous rendons ensuite sur la scène principale : la “War-Stage”. On nous prévient à l’avance que “le son est puissant”, et c’est bel et bien confirmé. Les colonnes de L Acoustics envoient du lourd, difficile à croire pour un festival français en indoor. Les infras sont réglés à la perfection et le son est clair cristallin, un vrai régal pour les oreilles.
Après la qualité sonore, le light-show est certainement le très gros point fort du festival. Nous avons été servis en matière de lumières, lasers et de pyrotechnie en tout genre sur cette grande scène.
En l’espace de quelques minutes, nous avons l’impression d’avoir passé la frontière néerlandaise alors que nous sommes bel et bien en France.
Les introductions scénarisant l’histoire d’Hardkaze étaient aussi efficaces, notamment avec des mises en scènes par des acrobates, ce qui apporte un plus non négligeable.
La voix-off était en français, contrairement aux events belges ou néerlandais. Afin de développer encore plus ce festival, il pourrait être plus pertinent d’utiliser systématiquement l’anglais. Mais cela n’empêche pas d’être agréablement surpris par cette initiative bien maîtrisée.
Le mainstage était vraiment imposant et relativement bien décoré pour donner l’apparence d’un château, bien dans le thème du Moyen-Age en phase avec le scénario. Les artistes mixaient de très très haut, ce qui était un peu déstabilisant au début.
Les services proposés au sein du Zénith répondaient parfaitement aux attentes de tout le monde. La méthode de paiement par tokens restait efficace et à un prix assez raisonnable (1 token = 2€).
Pour les amoureux de bière, le gros point fort était le choix au niveau des bières proposées : IPA, Stout, Chouffe, Heineken, Leffe, Desperados…, ce qui change de ce qu’on trouve habituellement en festival. Belle initiative d’avoir fait venir la brasserie de la Rade, brasserie locale de qualité qui a vite été dévalisée ! L’absence d’alcool fort n’a semble-t-il pas dérangé grand monde, comme quoi l’essentiel était ailleurs.
En matière de restauration, on pouvait retrouver des sandwichs à l’agneau braisé et découpé devant nos yeux, des crêpes ou encore des bonbons Haribo.
Les temps d’attente étaient par ailleurs tout à fait corrects sur chacun des stands.
Les sets dans l’ensemble étaient de très bonne qualité. Voici un petit résumé des sets et moments qui nous ont particulièrement marqués.
Pyra
Un bon set qui a alterné des sons actuels type Wodka des Da Tweekaz et des classiques Hardstyle de 2008-2011. Très bien pour se chauffer et prendre la température du niveau de la qualité sonore sur la War Stage.
Stephanie
Une première moitié de set avec uniquement des classiques en mode Technoboy, Tuneboy, Headhunterz ou encore Project One. Puis des sons de l’album Pink Beats et des classiques de Stephanie comme Sicknite qui fait toujours plaisir à entendre. Pas mal de Brennan Heart également, elle ne nous avait pas menti dans l’interview qu’elle nous avait donnée. 😛 Un bon set de la part de la Djette italienne, très motivée aux platines.
Frequencerz
Le duo Hardstyle le plus en vogue du moment et véritable headliner de Hardkaze était très attendu. Et ils ont une nouvelle fois sorti un set de derrière les fagots. L’ambiance était fantastique tout au long du set avec des moments de communion très forts lors de l’anthem de Defqon 1 2017, Victory Forever, Renegades, l’anthem de Q-Base 2016, Die Hards Only, ou encore The Unknown.
Du très lourd aussi avec les extraits de leur nouveau projet Stealth Mode. La version originale de Rockstar ou encore le remix de Burn par Sub Zero Project ont également fait trembler les murs du Zénith. Sans oublier bien sûr le fameux remix de Zombie par Ran-D qui a bouleversé le public.
Clairement le set de la soirée pour nous.
Après une introduction rondement menée, le duo a lâché toutes les bombes de son dernier album et leurs titres phares en alternant des kicks et des screeches tout autant destructeurs les uns que les autres. Le début sur Empire a parfaitement préparé la suite de ce set tout en violence.
The Frenchy vs Meggido
Les deux artistes français avaient la lourde tâche d’inaugurer le stage Hardpulz après 4 heures de Hardcore dans la “petite” salle. Leur set a été intelligemment mené avec des classiques Hardstyle comme Disrespect, Confucius ou encore Astral et des sons plus actuels tels que Klassika ou encore Ran-D – My Way (Andy SVGE Remix). Très bon choix également de passer Atmozfears & S-Dee – Our Escape, avec des lyrics qui résument bien l’état d’esprit de la soirée :
It doesn’t matter who you are or what you do
We are in this together as one big family
The Hardstyle family
We started out in different places
Different lives and different faces
But we are all here for the same reason
Music
Music is our lives
Music is our escape
Good job les frenchies !
Scope DJ & A-Lusion
Un set à la hauteur des attentes avec des reverse bass à l’ancienne et des grands classiques comme Atlantis et tous les autres titres de leur duo Second Identity. Un set qui a certainement ravi tous les amateurs de Hardstyle à l’ancienne.
Deetox
La reine du raw était très attendue et elle a fait le job. Un set plutôt classique mais quelques moments forts comme Paralyzed qui met toujours autant le frisson et les remixes et edits attendus tels que Bring The Riot (2017 edit) ou encore le remix de Rawness par Rebelion. Elle a fait une bonne partie du set en compagnie des Frequencerz qui l’avaient rejoint après leur set sur la War Stage. Ils ont même mixé un petit moment tous ensemble avec Adrenalize et Refuzion qui s’étaient produits plus tôt dans la soirée !
– La très bonne organisation globale,
– Un son parfaitement bien réglé, que ce soit sur la grande ou la petite scène,
– Le show très bien géré ainsi que les jeux de lumière, animations et intros associés,
– La scène Hardpulz très conviviale,
– L’implication et la passion des bénévoles et des partenaires,
– Un final terror incroyable,
– Le choix en bières et en nourriture,
LES MOINS :
– Le endshow qui n’a pas pu se produire dans sa totalité,
– On cherche encore…
Pour une première édition, même s’il faut raison garder, nous avons vraiment le sentiment que quelque chose d’historique s’est produit au sein de la communauté Hardmusic en France et qu’un palier a été franchi. Onkaze a réalisé ce qui a été jusque là très compliqué à faire en France, à savoir un event 100% Hardmusic avec une vraie identité, un show et un spectacle à la hauteur, un soundsystem de haut niveau, une programmation intelligente, une bonne organisation globale et de la bonne humeur !
Nous félicitons toutes celles et ceux qui ont participé à la conception de ce projet qui on l’espère permettra tout d’abord à Hardkaze de revenir l’année prochaine. On espère également que cet élan redonnera de la confiance pour voir éclore plein de superbes festivals en France à l’avenir.
Nous tenons à remercier personnellement toute l’équipe Hardkaze, à commencer par Guillaume et Cora sans oublier Florent ou encore Samir, pour leur confiance dans le cadre du partenariat que nous avons tissé pour ce festival. Nous sommes plus que jamais fiers d’avoir participé à notre échelle au succès de ce superbe événement.
Pour finir, bravo aussi à notre partenaire Hardpulz d’avoir assuré avec brio la deuxième partie de soirée dans la petite salle et au crew Death Break d’en avoir assuré la première partie.
On espère vous sortir un report encore meilleur l’année prochaine pour l’édition 2019 de Hardkaze !
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