Be here, be now ! Welcome to BOOM FESTIVAL

La Psytrance voit son succès grandir sans précédent depuis ces dernières années. Le Boom est très certainement le plus grand festival européen et connaît un succès tel que le jour de l’ouverture des ventes, le sold-out arrive généralement après seulement quelques heures. Nico a eu la chance de pouvoir faire partie des privilégiés qui ont vécu cette 20ème édition apparemment exceptionnelle. Voici son report :

Le Boom …

J’aurais pu en écrire un livre… que dis-je, j’aurais pu écrire un livre sur chacune des éditions que j’ai faites tellement elles sont à chaque fois uniques, tellement je peux vous raconter 1000 anecdotes, 1000 rencontres, 1000 moments, 1000 souvenirs. Mais malgré toute la passion et l’émotion que je peux mettre dans ce report que j’ai l’immense plaisir de vous faire, de simples mots restent encore tellement, mais tellement loin de la réalité. Parce que ce festival il faut juste le vivre pour le croire, pour voir tout ce que j’y ai vu, pour ressentir tout ce que l’on nous donne. C’est juste indescriptible.

Le Boom, cette véritable expérience que chacun se doit de vivre au moins une fois dans sa vie, parce que oui, ce festival change votre vie, et je pèse mes mots.

Pour ma part, ça fait depuis 2011 avec Ozora que j’alterne entre ces deux festivals (Le Boom ayant lieu tous les 2 ans), j’ai la chance d’accompagner des bus à chaque fois pour l’agence Ontours pour m’y rendre, et ces voyages ont effectivement changé ma vie, changé ma perception du monde, mais surtout ma perception des gens. Je le considère comme un véritable pèlerinage annuel pour reprendre foi en l’humanité, se reconnecter avec soi même, avec la vie.

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Car c’est un lieu de liberté absolue, d’expression de soi, dans lequel l’art et le vivre-ensemble sont les leit motiv d’organisateurs dont le but est de nous offrir un véritable paradis sur Terre pendant une semaine, rassemblant les plus belles personnes de cette planète (150 nations représentées), tous les deux ans, à Idanha-a-nova lake, dans ce magnifique pays qu’est le Portugal.

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Alors de manière plus « explicite », comment vous définir le Boom? C’est un festival de cultures psychédéliques. Allez, pour raccourcir et que ça « parle » à un maximum d’entre vous, je dirai de cultures « hippies », avec une certaine influence assez présente aussi du festival Burning Man aux US (j’insiste sur le terme « influence », le Boom n’est pas le Burning Man !).  D’une volonté d’autogestion, ne dépendant d’aucun concept de marketing et de partenariat, sponsors, le Boom propose bien un concept de fête, de musique, mais se veut aussi éthique, éco-responsable, activiste, prôneur de liberté, pédagogue. La musique représente bien sûr une majeure partie du Boom mais vous y trouverez aussi de nombreux workshops tournés autour de la relaxation (yoga, méditation, massages…), l’apprentissage de certaines disciplines (danse, kung fu …), de développement personnel (tantra, …), de conférences (sur la politique, l’écologie, afin de sensibiliser toujours un maximum de monde sur l’impact de tous sur la planète).

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Et je ne peux pas vous parler du Boom plus longtemps sans vous parler de ce qui fait son identité, ce qui fait que le Boom est le Boom, ou du « spirit of Ozora » dont tout le monde parle, c’est à dire nous, les festivaliers. Car les gens sont tout simplement incroyables. C’était ma 4ème édition du Boom. Et effectivement, je ne suis peut-être plus surpris par le lieu, les décors, la musique etc, puisque je m’y habitue, même si ça reste toujours fantastique. En revanche, ce qui reste absolument incroyable, à chaque fois, ce sont les gens. J’ai eu beau faire des festivals de tous genres musicaux, cette ambiance là est tout simplement au dessus de toutes les autres. Cette énergie générale qui émane de tous est U-NI-QUE, et ça m’a marqué à vie. Je passais mon temps à regarder les gens, leur aura, leur sympathie, leur style. Les gens sont beaux, et je suis totalement admiratif de ce “truc” qu’ils dégagent. Ils respirent la sérénité à 10km. Et ça fait du bien. Vous rentrez tout simplement dans un lieu d’une bienveillance la plus pure qui existe. Vous vous retrouvez, réellement, au milieu de 30 000 personnes qui sont toutes exceptionnelles, avec des expériences de vie toutes plus différentes et belles les unes que les autres. Juste un fabuleux mélange qui forme une osmose générale venant des 4 coins du monde pour se déconnecter de la routine quotidienne, vivre l’instant présent, “ici et maintenant”. Le Boom communique massivement d’ailleurs sur cette importance de vivre le moment présent, et ne former qu’un. Les drapeaux nationaux sont « interdits », des articles sur la nécessité de se déconnecter de son téléphone sont écrits dans le journal du Boom avec le titre en première page … Bref. Je m’arrête là sur ce point, j’ai déjà l’impression de ne pas vraiment être dans la réalité de la chose car je n’arrive pas à expliquer concrètement ce que tout cela représente. VENEZ !

Comment vous décrire aussi le lieu? La Boomland comme ils l’appellent, que les organisateurs ont d’ailleurs acquise l’année dernière, est un lieu paradisiaque, un peu désertique, au bord d’un lac, au milieu de nulle part.

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Tout au bout : Funky beach, une plage isolée avec du son orienté “house”, et un bar à coktails . Ensuite le camping (tente et camions). Nous avons eu l’ultime chance d’avoir un spot dans la forêt sous les arbres, à l’ombre 24h/24, et croyez moi au Boom c’est un véritable luxe. En face du camping on a donc le fameux lac, la plage … Ensuite on arrive au niveau de Central plaza, là où il y a tous les snacks de cuisines du monde (comptez minimum 6-7 euros par assiette/sandwich/kebab… point négatif comparé à Ozora qui possède un genre de self où on peut manger pour 4 euros). A Central Plaza on peut aussi assister aux conférences, au musée d’art psychédélique, regarder certaines performances/spectacles ou même participer à des workshops de danse, faire ses courses à l’épicerie. Et là par contre se situera le seul bémol que j’ai pu remarquer. Car en effet, pour un festival écologique, vendre du Nutella et des Oréo dans l’épicerie, c’est très moyen … Mais on admettra (ou on préférera admettre) que ce sont des entreprises privées en dehors du concept. On y retrouve aussi le point info, le point chargeur pour les téléphones (oui quand même il y en a), et de quoi retirer des sous … En suivant la route, on fait la connaissance aussi de nombreux stands de bijoux, vêtements, accessoires, objets, etc.

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Ensuite nous tombons donc sur le Alchemy Circle, floor dédié à la psy-techno principalement et aux sons alternatifs. Et là je ne peux pas plus attendre sans vous parler de l’émotion immense que j’ai ressentie devant John 00 Flemming. C’était incroyable, ce set qu’il a joué, cette énergie unique qu’il dégage, cet effet qu’il fait sur les gens. Découvert à Luminosity Beach Festival l’année dernière, il a cette année largement confirmé pour moi la légende qu’il est, avec un talent sans limites. Pendant sa performance, j’ai littéralement eu des frissons non-stop ! C’était véritablement mon premier moment marquant du Boom.

Lors de la fameuse éclipse lunaire (qu’on voyait très nettement d’ailleurs) j’ai aussi fait la nuit au Alchemy. Et c’était très très bon aussi. La techno au Alchemy est beaucoup plus orientée psy (pas de Adam Beyer Nina Kravitz ou autres…), et pour les amateurs du genre, les artistes bookés sont très intéressants à découvrir.

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Parlons maintenant du chill-out, floor dédié aux musiques ambient, chill, dub … grande “exclusivité” pourrais-je dire, puisqu’on en trouve seulement dans ces genres là de festivals, du moins qui prennent une place aussi importante, avec de vrais labels du genre, des artistes producteurs qui vouent leur passion à ce type de musique très distinct. Car en effet, ce floor est principalement fait pour se relaxer, se poser. Les gens sont généralement assis, couchés, certains y viennent faire leur sieste … Et il y a des artistes d’une renommée et admiration aussi importantes qu’un Astrix ou Ace Ventura… On pourrait citer les légendes Solar Fields, Bayawaka, Carbon Based Lifeforms … Et quoi de plus magique que de finir le Boom après la clôture du mainstage sur ces derniers … Carbon Based Lifeforms, l’ambiance était là aussi unique, le floor était noir de monde jusqu’à la plage, et là, personne assis, tout le monde debout, tous rythmés par le flow de cette musique si envoûtante. J’adore, littéralement. J’avais véritablement découvert et vécu le chill out à Ozora l’année dernière, et je suis totalement fan. Ces artistes ont un effet sur moi que je ne connais nul part ailleurs.

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Parlons enfin du fameux … Dance Temple ! Le mainstage, avec un décor époustouflant, multicolore, faisant penser à un temple (Dance Temple… logique finalement), beaucoup plus beau qu’il y a deux ans (en forme d’insecte, dont le problème majeur pour moi est qu’il était “fermé”). Adepte majoritairement des artistes full-on du matin, psyché groovy, prog et de l’ambiance pendant la journée, je m’y rends que très peu pendant la nuit, plutôt orientée forest/Dark/Hi-tech. Et cette année j’étais servi, tous mes préférés y étaient : Thatha, Sonic Species, Zen Mechanics, E-clip, Ace Ventura, Astrix, Tristan, Mad Maxx, Dickster, Alpha Portal, Avalon (Petit manque de Magik toutefois). J’ai pu me faire quand même une bonne session nuit + toute une matinée avec lever du jour (à faire absolument aussi, moments uniques à chaque fois), le premier soir, puisque celui-ci est toujours orienté psy groovy. Il y a aussi eu une session avec TAS Visuals pour les visuels avec une belle performance de 4h, un artiste mondialement connu pour son showlight au Momento Demento en Croatie avec Delta Process.

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Et à noter aussi l’état du sol après 20h de marathon sonore (il y a 3-4h de pause chaque jour mais sinon la musique est en continu), il n’y a tout simplement rien, car effectivement les bénévoles viennent ramasser les déchets au fur et à mesure, mais les festivaliers sont aussi grandement impliqués dans le respect de l’écologie (des sacs poubelles et cendriers portables sont distribués par les organisateurs), et n’hésitent d’ailleurs pas à aider les bénévoles à chaque fois. Et c’est impressionnant en comparaison des festivals classiques.

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Plus loin on arrive ensuite au Sacred fire, proposant des concerts de musiques du monde, des espaces de massage… Il y a aussi le Young dragons, réservé aux enfants. Car oui, le Boom est aussi un festival dédié aux familles. Dans cet endroit, sont organisés chaque jour, toute la journée, des workshops dédiés aux enfants. Enfin, tout au bout du festival, le Being Fields, zone dédiée aux autres workshops. J’ai dédié une journée à cet espace, entre autres séances de yoga, et j’ai pu donc faire de la méditation du son, yoga du son, initiation au kung-fu … C’est très intéressant de découvrir les cultures du monde autour de ces thèmes et des concepts totalement inédits, comme cet artiste qui joue avec un instrument qu’il a construit lui-même afin de faire de la méditation, et c’était très intéressant comme expérience, inexplicable avec des mots. Des sortes de cymbales étaient disposées aux quatres coins du chapiteau, et l’ensemble donnait un bruit très psychédélique et envoûtant. Au Being Fields étaient aussi installés des Tipis, dans lesquels s’enchaînent des rendez-vous toute la semaine (que vous prenez en avance ou sur place) avec pas moins d’une cinquantaine de professionnels de la relaxation, psychologie, spiritualité, etc.

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Alors au final, après ce bref report, que dire du Boom … Venez, tout simplement, vraiment. Je ne peux pas dire grand chose de plus finalement. C’est à faire au moins une fois dans sa vie. C’est à voir, à vivre. Personnellement, c’est un besoin vital d’y aller au moins une fois par an, là bas ou à Ozora. C’est la vie qui s’y passe, clairement. La vraie. Ni plus ni moins. A l’éternelle question que tout le monde me pose : as-tu préféré le Boom ou Ozora ? Je ne peux pas répondre. A chaque fois, chaque édition est exceptionnelle. Ce n’est pas le festival en lui-même qu’on peut préférer ou non, c’est l’expérience que vous allez y vivre. Et cette année, au Boom, elle aura été pour moi l’une des meilleures. L’authenticité, l’ambiance, l’énergie, le lieu, tout y est fait pour que vous y passiez une semaine inoubliable. Et elle le sera. Les moments que vous y vivrez seront forts… et mémorables !

Alors n’hésitez pas.

WE ARE ONE !

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Pour voir toutes mes vidéos de l’event, c’est par ici !

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Fondateur de Passion BPM en 2014 et toujours passionné par la musique électronique ! Bien que davantage tourné vers la Techno sous toutes ses formes, mon cœur bat et battra toujours pour la Hardmusic.

Lyon