Chronicle 2018 : 13 heures de pure violence

Le 15 septembre dernier a eu lieu la seconde édition du festival Chronicle. Il avait lieu cette année à Béziers et en outdoor. La première édition s’était quant à elle tenue au Zénith de Montpellier mais en indoor. L’organisateur Pandemic Events a-t-il réussi le changement de formule de ce festival qui pourrait bien s’imposer comme un des events incontournables du Sud de la France ? Nous étions sur place pour voir cela.

Qu’est-ce que Chronicle ?

Chronicle est un event organisé par Pandemic Events. Cette organisation est gérée par le Bask. Elle s’occupait auparavant de la scène Hard au festival Insane. Ils ont voulu se détacher du festival après la troisième édition pour créer leur propre event. C’est ainsi qu’a eu lieu la première édition de Chronicle le 14 octobre 2017 au Zénith de Montpellier avec des artistes comme Dr Peacock, Miss K8, Crypsis ou encore Brutale. Cette édition était plus que réussie grâce notamment à ce super line-up et on attendait beaucoup de cette seconde édition.

Un festival bien géré

Au niveau de l’organisation, c’est aussi bien géré que l’an dernier avec une entrée sans une longue attente et une fouille importante. Beaucoup d’agents de sécurité étaient là pour contrôler tout cela et la protection civile était très réactive. Bon point cette année avec la mise en place de tokens pour le bar : 1 token = 1 euro. Au niveau du bar, il y avait très peu d’attente et les prix étaient corrects : 1 euro la bouteille d’eau ou 4 euros le demi de bière. Enfin, face à la chaleur, le public a reçu plusieurs fois de l’eau pour se rafraîchir et c’était plutôt plaisant.

Malgré cela, quelques points négatifs sont à noter.

Il y avait un énorme manque d’endroits ombragés face à cette température de 30 degrés. Les gens ont dû se mettre autour des entrepôts du parc des expos pour espérer être au frais quelques minutes.

Enfin le second point et pas des moindres, le manque de nourriture après 21h30. Il faut savoir qu’il devait y avoir 3 food trucks à la base mais un food truck a été contraint d’annuler sa venue à la dernière minute. Donc à 21h30, un des trucks n’avait plus de nourriture et le second était seul à gérer toutes les demandes. Malgré cela, Pandemic a été sensible à ces problèmes et ils comptent les résoudre pour la prochaine édition.

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Une scène simple mais efficace

A côté de cette organisation plutôt bien rodée dans l’ensemble, la scène faisait malheureusement pâle figure. La scène était très minimaliste : le DJ Booth au milieu et le signe de Pandemic Events derrière. Il y avait cependant beaucoup de lights et cela rendait plutôt bien de nuit. Mais en fin de soirée, elles étaient un peu molles et avaient du mal à suivre. Le public n’était pas forcément venu pour la scène mais pour le line-up ! Et ce line up, digne d’un event néerlandais, permet de ne pas se formaliser sur cette scène simple et minimaliste. Le son était en plus de très bonne qualité dans l’ensemble, ce qui est un point fort non négligeable.

Des sets de folie

Pandemic a su réunir la crème des artistes Hardtek, Raw, Hardcore et Frenchcore du moment pour 13h de son non-stop. Ils ont tous su nous pondre des sets plus violents les uns que les autres !

Regain : premier artiste raw de la journée et il a su bien mettre l’ambiance pour un set dantesque. Il nous a joué sa dernière track “Brain Hit the floor” ou le remix par Rebelion de la track « Gladiator » de Endymion. Voilà comment bien commencer la “phase” raw de la journée !

Caine : Caine a bien enchaîné en nous balançant un gros set dont il a le secret. Il a joué pas mal de ses tracks comme « Underground Movement » ou « Let’s Get Pillz ». Il a fini par quelques tracks de GPF dont sa collab avec eux qui est « Kendal Duck 69 ».

Malice : L’artiste raw que beaucoup de fans attendaient ! Et personne n’a été déçu ! Le set était une véritable boucherie. Une partie de leur futur album a été joué dont « Confronting Hate » en collab avec Rebelion ou la fameuse track « Brutalized », avec les kicks « ping pong » qui font tant débat !

Rooler : Le membre de Aggressive Act est passé juste après son compère Malice. Il a su rester dans la continuité. Rooler nous a joué ses 3 dernières tracks qui sont « Domination », « Yes » et « 23 ». A noter qu’un pogo s’est créé pendant qu’il jouait Yes, comme à chaque fois ! 😛

Darktek: Après le Raw, la Hardtek était à l’honneur avec un set plutôt éclectique de Darktek. Il a su passer tranquillement du Raw au Hardcore puis à la Hardtek. Un set très bon dans l’ensemble où sa fameuse track, « L’enculeur d’Arbres », est évidemment passée.

GPF : Ce live a fait du bien sous cette chaleur ! C’était 30 minutes de pur fun. On a bien rigolé quand Rooler est venu les rejoindre sur scène avec un phallus sur la tête pour le remix de « Aggressive ».

N-Vitral : Passer après GPF ne doit pas être simple mais pas pour N-Vitral ! Il a su nous pondre un super set ! Il a joué son remix de « Hardcore To The Bone » ou sa dernière track “Hammer Dance” en collab avec Dither et MC Focus. Nous sommes juste déçus qu’il n’ait pas joué son anthem de Syndicate 2018 “The Ruler”.

Sefa : Sefa était très attendu et cela s’est confirmé avec les fans qui criaient son nom ou qui pleuraient de joie et d’émotion. Face a un public conquis, il a fait un gros set et nous a joué son remix de « Monster » de Partyraiser ou encore « Survive Of The Street » en collab avec Rooler qui l’a rejoint sur scène pour la track ! Oui, Rooler était très chaud ce jour-là !

Chaotic Hostility : Ils sont peu connus en France mais ils méritent clairement de percer ! Ce set était grandiose et les BPM ont explosé ! Un set Uptempo to Terror d’une violence inouïe. Notons que ce duo masqué a une énergie dingue pendant qu’ils jouent et elle est clairement communicative au public.

Destructive Tendencies : Avant dernier set avec ce duo venu d’Angleterre et ils ont su suivre suite au gros set de Chaotic Hostility. Ils ont joué un magnifique set. Ils ont joué une grosse partie de leur set avec des sons comme « This Is Ameno », « Beyond The Light » ou « Can’t Stop Us Now ». Ils ont fini leur set en beauté avec leur fameux morceau « Sound Become Two » en collab avec Partyraiser qui est sans nul doute une des meilleures tracks Hardcore de 2018.

Noisekick : Pour finir, place à la Terror ! Malgré un début plutôt Uptempo, le set était très violent voire sauvage avec une petite fin Speedcore. Comme bien terminer ce public après 13h d’event sous la chaleur !

Un festival référence

On peut dire qu’après cette seconde édition, Chronicle est bien parti pour devenir un des événements incontournables de Hardmusic en France. Il s’agissait tout simplement du premier événement 100% Hardmusic en extérieur d’une telle ampleur en France et on peut dire que cette première édition à Béziers est prometteuse pour la suite. Si les line up des prochaines éditions sont toutes aussi belles, que les petits points d’amélioration de l’organisation sont traités et surtout avec une scène plus décorée et travaillée, Chronicle pourrait bien monter d’un cran et devenir une des références Hardmusic en France. Nous serons en tout cas sur place avec grand plaisir si une troisième édition se présente. 🙂

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Gros fan de Hardmusic et surtout de Hardcore depuis 2010. Ne vit aujourd'hui que pour la Raw et Rebelion.

Strasbourg