Le 9 mars dernier se tenait la deuxième édition du festival Hardkaze dans le Sud de la France. Après une première édition remarquée au Zénith de Toulon, il s’agissait pour l’organisateur Onkaze de confirmer toutes ces belles promesses ! Avec un nouveau thème axé sur l’espace et une line up Hardstyle et Hardcore pointue et à la hauteur de ce qu’on peut trouver chez nos voisins belges et néerlandais, tous les voyants étaient au vert pour passer un excellent moment. 4 personnes de l’équipe Passion BPM ont embarqué sur place. Voici le résumé de notre voyage à travers l’espace !
LIEU ET ORGANISATION
Comme pour sa première édition, Onkaze a posé son drapeau au Zénith de Toulon pour Hardkaze 2019. Il s’agit d’un complexe offrant un plafond de 17 mètres de haut et qui peut accueillir jusqu’à 9000 personnes en situation de concert. En plus de la scène principale et de son énorme fosse, ce Zénith dispose de plusieurs espaces pouvant faire office de scènes complémentaires. Ce n’est donc pas une mais deux scènes qui étaient proposées, comme l’année dernière.
Le festival a accueilli cette année environ 4000 personnes contre un peu plus de 2000 l’an dernier. Cette énorme progression s’est très vite ressentie dès notre arrivée. La queue à l’entrée était bien plus importante et les scènes ainsi que les bars se sont très vite remplis !
Face à cela, l’organisation a été plutôt bonne dans l’ensemble même si moins fluide que l’année passée. Deux fois plus de festivaliers survoltés et assoiffés à gérer, ce n’est pas si simple ! Il faut savoir que toute la partie logistique, à savoir l’entrée, la fouille, la sécurité, les bars, etc est assurée par le Zénith et non par l’organisateur Onkaze.
Pour recharger les batteries, c’était du classique pour quiconque est habitué aux festivals. Ici, un token vaut 2 euros. Par exemple, il fallait compter 8 euros (4 tokens) pour une “pinte” (de 60cl) et 6 euros (3 tokens) pour un sandwich à 6 euros.
SHOW ET AMBIANCE
Le show, les lumières et le décor des scènes étaient clairement les points forts de la première édition qui avaient véritablement marqué les esprits. Nous avions donc de grosses attentes.
On peut d’ores et déjà vous assurer qu’Onkaze a clairement monté la barre encore plus haute cette année !
Articulée autour du thème Beyond The Galaxy, la scène principale représentait le vaisseau spatial du teaser avec ses deux ailes sur les côtés, accompagné d’un logo Hardkaze au milieu.
Elle était ornée de ventilateurs un peu partout pour donner cette impression d’être dans un vaisseau en direction de l’espace. Nous avons clairement remarqué l’inspiration de films de science fiction type Alien avec des vaisseaux métalliques à la limite du lugubre.
Quant à la seconde scène, on retrouvait les mêmes ventilateurs que sur la scène principale, accompagnés d’un vaisseau dans le fond pour rappeler le thème. La scène était très proche de ce qui avait été aperçu à la Hardkaze Off de Lyon, avec de nombreux éléments communs.
Au niveau du show, l’équipe technique a piloté 8 lasers (contre 6 l’an dernier) ainsi que 4 gros lance-flammes à 180° sur la mainstage. Au niveau des lights, il y en avait littéralement partout, que ce soit devant, derrière ou au milieu. Clairement, quand tout cela prend vie, on est directement époustouflé et on peut le dire, on se croyait aux Pays-Bas.
La seconde scène n’était pas en reste avec énormément de lights qui la rendait très vivante aussi. Il ne valait mieux pas être épileptique !
Comme l’an dernier, le show était scénarisé avec des transitions entre chaque set. Nouveauté cette année, les transitions étaient en anglais, ce qui reflète le positionnement de plus en plus international du festival. Il faut savoir que 30% du public ne venait pas de l’hexagone mais de pays comme l’Italie, la Suisse ou encore l’Espagne.
Comme l’année passée, les transitions étaient agrémentées de performances de haut vol de la part d’acrobates et de danseuses sur des cerceaux ou des cubes à LED. Cela rendait le spectacle encore plus intense.
Hardkaze Festival | Beyond the galaxy : on fire once again! 🔥🌌
Publiée par Passion BPM sur Samedi 9 mars 2019
Quant à l’atmosphère, elle était clairement plus chaude que l’an dernier, principalement car il y avait beaucoup plus de monde tout simplement.
La scène Karnage était pleine à craquer de 19h30 à minuit, il était compliqué de se placer pour explorer les sets de Bill X ou The Satan ! L’atmosphère était plus respirable sur cette petite scène lors de la deuxième partie de soirée assurée par l’association Conspiracy Events. Cela confirme par la même occasion que la majeure partie du public était venue davantage pour le Hardcore que pour le Hardstyle.
Globalement, l’ambiance était très familiale et survoltée dans l’ensemble. Le public a été très réceptif du début à la fin et c’est magnifique de voir cela dans le sud de la France.
LES SETS
Voici le programme de la soirée.
Pour satisfaire le plus de monde possible, Onkaze a reconduit cette année leur concept d’alternance des styles. Ils ont ainsi alterné entre Hardcore et Hardstyle sur les 2 scènes de manière originale. De 19h30 à minuit, la grande salle proposait du Hardstyle tandis que la petite proposait du Hardcore, et inversement après minuit jusqu’au terme du festival. Personnellement, nous avons régulièrement fait la navette entre les deux scènes tout au long de la soirée, ce qui nous a permis d’assister à un maximum de sets !
Keltek : Nous sommes arrivés peu de temps après le début de son set mais de nombreuses personnes étaient déjà à bord du navire. Keltek leur rendait bien en étant très enthousiaste tout le long de son set, cela faisait plaisir à voir ! Il nous a avoué ensuite ne pas s’attendre à un événement d’un tel niveau et d’une telle ampleur lorsqu’il est arrivé à Toulon. Il a passé tous ses morceaux phare dont ses hymnes pour Defqon.1 et Reverze 2019 ainsi que plusieurs sons qui font plaisir à entendre comme Still Standin de Headhunterz. Nous avons pu échanger avec lui pendant de longues minutes après son set. Vous retrouverez notre interview très prochainement sur notre site et notre page Facebook !
B-Front : Etant aux origines du raw, B-Front n’a plus grand chose à prouver. Il a su délivrer sa science du kick et de la mélodie avec des morceaux tels que The Paradox ou encore The Solution avec Phuture Noize qui font toujours autant vibrer. C’est également lors de son set que les premiers lasers ont commencé à embraser le ciel du Zénith.
D-Sturb : Il s’agissait d’un des sets les plus attendus de notre équipe donc nous nous sommes mis tout devant à droite pour ne pas en rater une miette ! Telle une pluie de comètes, un déluge de basses et de kickrolls s’est abattu sur le Zénith. Accompagné d’une ambiance électrique, ce set a clairement été un des moments forts de notre soirée. D-Sturb a tiré missile sur missile dont son récent remix de Sound Of The Thunder pour D-Block & S-te-Fan qui a foudroyé le Zénith ou encore sa collab Nothing Like The Oldschool avec Sefa à la fin de sa mission. En bref, c’était du très bon D-Sturb.
Angerfist : Le célèbre homme masqué était sans nul doute LA tête d’affiche de cette Hardkaze. Comme à son habitude, le Dieu du Hardcore ne nous a pas déçu. Avec un set plutôt classique mais très maîtrisé et adapté à son horaire de passage, il a su obtenir l’adhésion d’une foule déjà conquise.
Jay Reeve : étoile montante de la scène Hardstyle, Jay Reeve ne cesse de percer petit à petit avec un style euphorique pleinement assumé. Clairement, il faisait longtemps que nous n’avions pas vécu un set aussi euphorique et nous nous sommes volontiers laissé emporter dans ce voyage à travers les mélodies. Il a passé la plupart de ses titres dont The Blackbird qui l’a vraiment fait connaître. Le jeune français Xense qui a mixé avant lui l’a rejoint sur scène pour jouer une toute nouvelle collaboration après leur première, Don’t Give Up. Good job !
Rejecta : un de nos sets favoris de la soirée ! Le protégé des Frequencerz a retourné la scène Conspiracy avec un mélange de ses titres à succès dont Move My Body ou encore le fameux Followed et d’autres titres majoritairement des Frequencerz avec The Unknown ou encore Renegades qu’il était très très bon de réécouter. La qualité impeccable du son sur cette deuxième scène a rendu ce set encore plus planant.
N-Vitral : Artiste désormais incontournable dans le milieu du hardcore, il nous a envoyé un set tout en violence avec toutes ses nouvelles tracks dont son anthem tant attendu de la Masters Of Hardcore 2019. Il a également joué quelques pépites de son dernier album “Mainstream Mutilators”. Le public était déchaîné et nous aussi, nous avons adoré ce set.
Streiks & Kratchs : le jeune duo du Sud de la France monte de plus en plus et nous pourrons même les voir briller à Defqon.1. Avec un live abouti et très bien mené, le duo a justifié une nouvelle fois cette notoriété grandissante.
Act of Rage : propulsé en tant qu’avant-dernier artiste de la petite salle, Act Of Rage a proposé un set surpuissant avec de bons kicks raw histoire de bien finir la soirée dans les règles de l’art.
F-Noize vs Andy the Core : nous avons survolé ce set depuis les tribunes. Le public était encore présent en masse malgré que ce soit la fin du festival. Le show était d’autant plus impressionnant que les BPM augmentaient ! Ils ont terminé en beauté avec “Execute” de Angernoizer et NSD en guise de dernière cartouche. Leur set était suivi d’un endshow de quelques minutes qui a cette fois pu se produire dans sa totalité, histoire d’atterrir presque sans encombre sur la terre ferme après ce magnifique mais dangereux périple à travers l’espace Hardkaze.
LES + ET LES –
LES +
Le show : dans son ensemble, il était bien au-dessus des attentes de bon nombre de festivaliers Hardmusic français. Les transitions scénarisées entre chaque artiste sur la grande scène étaient vraiment bien menées et atypiques. Le jeu de lumière était tout simplement impressionnant. Visuellement, ce festival n’a clairement aucun équivalent en France et est davantage comparable à ce qu’on peut trouver aux Pays-Bas ou en Belgique. De l’aveu de beaucoup d’artistes avec qui nous avons pu discuter, cela ne fait guère de doute.
La qualité sonore : un bon show n’est rien sans une bonne qualité sonore. A ce niveau, c’était impeccable. Nul besoin d’avoir nécessairement des protections auditives pour vibrer de l’intérieur sans ressentir de gêne pendant mais surtout après le festival.
La timetable : l’alternance entre Hardstyle et Hardcore sur les deux scènes a permis à chacun de pouvoir s’amuser du début à la fin selon ses goûts.
Le choix en bières et en nourriture : cette année encore, il y avait beaucoup de choix en matière de carburants, avec notamment la Chouffe qui a ravi les amateurs. On regrette simplement que la brasserie de la Rade ne soit pas revenue cette année.
LES –
L’organisation : du fait qu’il y avait deux fois plus de participants, l’organisation était moins fluide et l’attente parfois plus longue sur les différents stands. Mais c’est le revers du succès ! Il s’agit de quelques détails que le Zénith devrait régler plutôt facilement pour les prochaines éditions.
CONCLUSION
Hardkaze était une nouvelle fois grandiose, autant au niveau du show, du son, de la motivation des artistes que de l’énergie du public ! Ce festival qui n’en était qu’à sa deuxième édition, rappelons-le, a clairement un très bel horizon devant lui. Malgré quelques détails à peaufiner, ce qui est normal pour tout jeune festival, nous sommes tous d’accord pour dire que nous avons passé une excellente soirée. Onkaze a fait un travail monstrueux pour nous permettre d’avoir un event d’une telle qualité en France.
Nous remercions sincèrement Onkaze et toutes les personnes qui gravitent autour de ce projet et nous les soutenons à fond pour la suite. Un merci particulier à Guillaume et Samir pour leur gentillesse et leur disponibilité dans le cadre du partenariat que nous avons renouvelé pour cette édition de Hardkaze.
Enfin, un grand bravo à nos amis de Karnage et de Conspiracy pour leur travail sur la seconde scène.
A l’année prochaine pour la suite de ce magnifique voyage !