Elektric Park était de retour les 3 et 4 septembre 2022 près de Paris pour sa douzième édition !
Après des expériences plus que validées par une partie de l’équipe notamment l’année passée, c’est en toute confiance que nous avons de nouveau pris la direction de la charmante Île des Impressionnistes dans le 78.
Motivés par une programmation diversifiée avec surtout 2 jours de Hardmusic pour la première fois, nous avons passé un excellent week-end que l’on vous propose de détailler dans ce report.
Une programmation qui monte en BPM !
Point tout d’abord sur la line-up de cette année qui avait tout pour plaire aux passionnés de Hardmusic… Mais également aux amateurs plus éclectiques !
Réticent au Hard jusqu’à l’édition 2018, Elektric Park nous a proposé cette année une belle flopée d’artistes avec pour la première fois du Hard sur 2 jours ! Portée par Damien RK qui était le parrain de la Red stage et accessoirement MC, la programmation combine habilement des superstars comme Da Tweekaz, Sefa ou AniMe et nos frenchies hyper talentueux comme Devotion, Xense et Hysta. Si nous voulons être un poil tatillons, nous regrettons l’absence d’une ou 2 véritables têtes d’affiches Raw et une programmation un poil trop Hardcore à notre goût. Un Rooler ou un Act Of Rage n’auraient pas fait tâche.
Pour le reste, au-delà des habitués comme Graviity, Vladimir Cauchemar ou Andy C, nous avons été séduits par la plus grande diversité proposée sur le mainstage (Yellow). Autrefois plus tournée sur de l’Electro ou de la House “à la française” sans trop de prises de risque, nous avons été convaincus par la programmation du samedi après-midi avec des artistes moins connus du grand public et plus typés Techno comme Sam Paganini, Teho, Space 92 vs Popof ou encore Lilly Palmer. Le lendemain descendait un peu en intensité mais cela correspondait aussi à la baisse d’énergie d’un public qui pouvait se laisser aller sur du Breakbot ou du Bakermat sans trop se fatiguer.
Tandis que la Bass Music était toujours bien représentée, les amateurs de Psy étaient servis avec deux des meilleurs shows live du genre en la présence d’Hilight Tribe et La P’tite Fumée et des valeurs sûres comme Ace Ventura et Coming Soon!!! le dimanche.
Enfin, mention spéciale à la Black Stage le dimanche qui permettait à Joachim Garraud, fondateur de l’événement, de mettre en avant ses artistes coups de cœur.
Place au show !
Arrivés le samedi dès 11h pétantes pour l’ouverture et sous un soleil radieux qui ne nous quittera pas du week-end, nous avons comme l’impression de retrouver l’Île comme nous l’avions quittée l’an dernier. Avec une organisation à l’entrée quasiment identique, on ne risquait pas de se perdre !
A propos de l’organisation de l’événement, on peut dire qu’elle était bien rodée. Le système de paiement cashless continue de faire ses preuves. Les agents de sécurité sont en nombre mais abordables ; quasiment aucun débordement n’a été déploré. Les temps d’attente sont acceptables grâce à un nombre suffisant de bars, food trucks et toilettes. L’offre en nourriture était diversifiée et convenable niveau qualité. En matière de bière, l’IPL de 86, sponsor de l’événement, est tout à fait acceptable pour une bière de festival et nous paraît meilleure que les habituelles Heineken ou Jupiler. Nous regrettons peut-être l’absence de casiers, de parkings dédiés voire même d’un camping qui seront sûrement des sujets à évoquer si le festival souhaite encore passer un cap.
Nous débutons notre tour du lieu avec toujours cette impression de déjà vu ! L’agencement du lieu de l’année passée avait fait ses preuves et a été globalement repris tel quel cette année.
Nous commençons par découvrir le mainstage (stage Yellow). Nous sommes dans le même style que les dernières années, quoiqu’un peu moins immersif à notre goût mais toujours aussi bien fourni en écrans.
Direction ensuite la scène Blue qui était somme toute classique avec quelques décors gonflables dont un gigantesque canard à gauche. Nous pouvons trouver ça cheap mais cela reflète bien le côté bon enfant de l’événement ! Cette scène était sublimée de bulles de savon mais surtout de lance-flammes vraiment très impressionnants permettant littéralement au public de s’enflammer.
Petit détour par la Black Stage qui faisait un peu pâle figure en comparaison des scènes des années passées mais qui était bien plus aboutie cette fois.
Nous gardons le meilleur pour la fin avec la Red Stage qui va nous occuper la plus grande partie du samedi ! Nous retrouvons la même structure que l’an passé mais avec beaucoup plus d’écrans LED, ce qui était un vrai plus.
Vous l’aurez compris, le point fort d’Elektric Park n’est pas la décoration. Ne venez pas avec les mêmes attentes que pour une Defqon.1 ! Cependant, la combinaison des écrans avec la pyrotechnie et les gigantesques flammes offrent un spectacle tout à fait satisfaisant. Petit bonus également avec les “jetés de couleurs” qui avaient lieu à plusieurs moments durant le week-end et qui permettaient de mettre une ambiance très festive.
En matière de son, mis à part peut-être sur la Yellow stage où il était inégal et surtout trop saturé par moments sur le devant, il était bon sur tous les autres, ce qui reste à notre sens la priorité absolue.
Tout était donc réuni pour profiter au mieux des différents sets !
Des sets électriques !
Hardmusic – samedi
Après notre petit tour inaugural, nous n’attendions pas mieux qu’un petit Red Planet de Code Black à l’ancienne pour découvrir la Red Stage. Passé par Quentin Mazuel, vainqueur du DJ contest Hard, il a su chauffer comme il se doit les festivaliers les plus téméraires arrivés dès l’ouverture !
Place ensuite à un B2B inédit entre le créateur de l’anthem d’Eskape Festival, Devotion, et Xense, le frenchy du label I Am Hardstyle. Les deux producteurs combinaient très bien sur scène et ont fait varier les plaisirs entre sonorités mélodiques et plus agressives. Le public a été très réceptif et les hostilités ont été lancées dès le début de l’après-midi.
Attendu comme une véritable rockstar par un public déjà très nombreux, Damien RK n’a ensuite pas déçu ! Alternant entre émotion (comme avec la dernière pépite de Toneshifterz et B-Front, Thundercloud), et folie avec par exemple le très attendu remix de Vendetta, on peut dire qu’il a mis le feu !
Puis vient la bonne surprise du jour ! Non annoncée sur la line up du festival, Creeds est venu accompagné d’Helen Ka. Ensemble, ils ont livré une performance live plaisante, elle au micro et lui au clavier. Ayant collaboré à de nombreuses reprises, ils ont séduit le public à travers l’atmosphère unique créée par leur association. Une prestation comme on en voit peu sur la scène Hard !
Plus tard dans la journée, nous ne pouvions pas rater le couple italien composé des deux stars de Dogfight Records, Mad Dog et AniMe, qui ont une nouvelle fois régalé le public parisien ! Habitués des bookings en France, ils maîtrisent la recette d’un set réussi et il s’agissait du meilleur de la journée sur cette scène selon nous. On aura reconnu leurs derniers titres respectifs avec “The Beat” ou encore “Damnation & Salvation” ainsi que les remixes de “Not My Tempo” par Furyan ou “Bam Bam” par F.Noize.
Enfin, deux des artistes les plus en vogue de la scène Frenchcore étaient de retour à Elektric Park pour clôturer la Red ce samedi. Sefa et Billx débarquaient donc sur la Red stage à la nuit tombée pour un B2B qui s’annonçait explosif ! Bien que nous avons été légèrement déçus par la première partie de leur set, ils ont su monter en puissance pour finir très fort. Des remixes de chansons populaires françaises comme “Les Lacs du Connemara » ou “Celui” de Colonel Reyel ont déchaîné le public !
Hardmusic – dimanche
Mandy inaugurait la Hardmusic le dimanche sur la Puple Stage (Blue le samedi). Placée juste avant Hysta et Furyan, elle a sorti un set Euphoric -> Raw -> Hardcore avec pas mal de remixes Electro comme celui de Jackie Chan, des tubes euphoriques comme Imaginary ou encore du Raw à la Rooler sans oublier ses morceaux dont l’incontournable Raggadrop. Un set tout en maîtrise qui a très bien préparé la suite !
Très attendu par le public, le duo composé d’Hysta et Furyan était ensuite prêt pour envoyer du “son qui défonce” ! Entre les populaires Hoax et Fuck 2020, les deux artistes ont présenté un extrait prometteur de leur prochaine collab The New Rave. Malgré une regrettable coupure de son en plein milieu du set, les deux compères ont envoyé un set ultra dynamique, qui a transporté la foule dans une dynamique agressive, propre à leurs styles respectifs.
Pour clore le week-end tout en violence, c’est sur la Purple Stage qu’il fallait se rendre ! Partyraiser et sa femme, Bulletproof, ont donné rendez-vous aux Hardcore heads pour 90 minutes enflammées. La pyrotechnie de la scène étant poussée à son maximum, le couple était bouillant ! Leur titre Bonnie and Clyde résume bien leur style sans concession qui a fait vibrer le cœur des amateurs d’Uptempo.
Da Tweekaz assuraient quant à eux le final sur la Orange Stage (Red le samedi). Il s’agissait également d’un très bon choix pour finir ce week-end tant ils ont mis le bordel ! Avec leurs sons entraînants et délirants ainsi que leurs nombreux remixes dont le fameux Jagermeister, pas besoin d’avoir beaucoup d’énergie pour tout donner une dernière fois ! Comme tout au long du week-end, le public était en folie. Des sourires et des larmes à la fois d’émotion, de joie et de fatigue coulaient même sur certaines joues, comme un signe que ce week-end était réussi.
Nos autres sets coup de cœur
En dehors de la Hardmusic, nous avons eu de nombreux autres coups de cœur !
Nous avons bien sillonné la Yellow Stage le samedi après-midi, en commençant par le set de Teho. Malgré une scène quasiment vide à cause de son horaire de passage bien trop avancé à notre goût, il a immédiatement su nous transporter dans son univers mélodique. Nous avons particulièrement apprécié les morceaux de son dernier album Infinity dont Unlocked qui est une véritable pépite. Dans un style quelque peu similaire, N’To a délivré un set appréciable avec ses classiques. Mention spéciale à sa dernière pépite Gamma redoutablement efficace en live ! Enfin, belle surprise avec Lilly Palmer qui a délivré un set brutal et sans concession avec des sonorités Acid dès 16h de l’après-midi devant une foule déjà bien compacte !
Niveau Bass Music le samedi, après un set d’Andy C feat Tonn Pipper que nous avons trouvé un poil mou, Zomboy a mis tout le monde d’accord avec de la Dubstep agressive, de quoi bien se terminer sur ce premier jour !
Sur la Black stage le dimanche, Marine Deringe nous a surpris avec de la Techno bien rythmée dès midi ! Arkhazium ont ensuite attiré notre attention avec quelques superbes morceaux sortis sur le label Afterlife en plus de leurs productions. Un duo à suivre de près.
Côté Psytrance enfin, belle découverte avec l’univers planant et très mélodieux de Sajanka qui nous a mis les frissons dès le début de la journée de dimanche.
Elektric Park : un festival désormais incontournable ?
Cette édition 2022 d’Elektric Park a une nouvelle fois été une belle réussite.
La programmation plus variée a permis de créer un agréable mélange entre des amateurs de certains styles précis et un public moins connaisseur venu surtout pour fêter la fin de l’été, parfois même en famille, le tout dans une ambiance festive et bienveillante qui est à l’image des valeurs prônées par Joachim Garraud.
Partant sur de solides bases acquises depuis maintenant 12 ans, l’organisateur a su apporter cette année quelques ajustements nécessaires pour avoir un show d’une meilleure qualité.
Concernant la Hardmusic, nous avons été globalement conquis par ce qui a été proposé sur ces 2 jours et tout amateur de Hardmusic qui se respecte peut facilement trouver son bonheur à Elektric Park ! Nous sommes gourmands et espérons désormais une scène 100% Hard sur les deux jours qui permettrait d’avoir une line-up encore plus diversifiée !
Pour finir, on ne peut pas vous dire mieux que de foncer sur l’Île des Impressionnistes pour découvrir l’événement si vous ne l’avez pas encore fait. Nous serons en tout cas à coup sûr de la partie !