Decibel 2022 : une édition de très haut niveau

Le week-end dernier se tenait le festival Decibel Outdoor près de Tilbourg aux Pays-Bas. Pour cet été 2022, B2S avait vu les choses en grand : cette expérience devait être la plus massive de l’histoire de Décibel : trois jours de festivals, un camping agrandi et toujours plus d’animations ! Retour sur une édition qui marquera l’histoire de cet événement.

Un camping imposant

Le camping de Decibel, situé dans les bois, se séparait en deux parties : le ravers resort comprenant les gîtes et autres logements en dur proposés pour les festivaliers souhaitant un maximum de confort et le ravers paradise, un camping classique où poser sa tente. Au-delà des emplacements, le site du camping comprenait quatre scènes pour les before et les afters.

Beach Club : Après une mise en jambes le vendredi à l’occasion d’une cocktail party en compagnie de Killshot et MC Nolz, nous avons assisté aux sets classics de B-Front & Toneshifterz puis Chain Reaction. Le lendemain, les classiques du Hardcore étaient à l’honneur avec Panic et Vince.

Rave Café : ce petit chalet comprenant un bar était ouvert 24h/24 et a vu défiler des dj’s de différents styles allant du rawstyle de la team Spoontech à l’uptempo de Jüliex en passant par le frenchcore de Rayvolt.

Paradise Club : Cette petite scène accueillait les artistes les plus attendus en after party. Major Conspiracy, Furyan ou encore Cryex s’y sont produits devant une foule débordant régulièrement hors des murs cette petite scène.

The Hangout : Situé en plein cœur du Campsite 1, ce mini hangar a attiré les férus de kicks violents. Roza, Crossfight ou encore la team Apex sont venus retourner un public nombreux. L’ambiance était au rendez-vous, mais la scène fut souvent blindée, en particulier durant les sets uptempo.

On pouvait également retrouver une supérette, une salle de musculation en extérieur, et de nombreux jeux et animations. On a notamment apprécié le hardstyle bingo ou encore le passage de Jason Payne dans sa petite camionnette pour chauffer les plus matinaux d’entre nous.

Les sets qui nous ont marqué vendredi :

Level One : Le talent qui monte chez Scantraxx avait la lourde tâche d’ouvrir la scène Raw du vendredi. Il était attendu au tournant car le chapiteau était déjà plein lorsqu’il est monté sur scène. Le néerlandais a régalé la foule en enchaînant les tracks récentes qui ont fait son succès. Le remix du morceau Lose Control de Deetox a électrisé la salle et a été joué sur différentes scènes tout au long du week-end.

Bloodlust & Deluzion : Les trois compères étaient réunis pour le closing de la scène Raw. Ils ont envoyé leur première collaboration The future en tout début de set. Le niveau de drive qu’ils envoyaient tout au long de leur set était tout simplement génial, un mix ultra dynamique comme on en voit trop peu de nos jours. D’autres collaborations prometteuses avec des artistes comme Crypsis pour Deluzion ou Unresolved pour Bloodlust ont également bien marché.

Nosferatu presents Demonic Playgrounds : De retour sur scène après de nombreux pépins physiques, la légende du hardcore etait en grande forme. Il venait présenter son nouvel album, très réussi selon nous. Il aura donc enchaîné ses derniers titres durant 30 minutes qui sont passées très vite, on en voulait plus ! Une variation de style qui a fait mouche et a plus au public. De quoi mettre les festivaliers en forme avant l’arrivée de The Satan.

E-Force : Cette année, c’est une des valeurs sûres du rawstyle qui a été choisi pour la Closing Session de la mainstage. Il aura présenté quelques nouvelles plaques comme des collabs avec D-Sturb (Let us all unite) et avec Luna (Interception). Le néerlandais aura envoyé un set efficace, tout en puissance qui aura fait son effet auprès du public. Les quelques effets pyrotechniques ayant accompagné la fin de son set ont été bienvenus.  

Les sets qui nous ont marqués samedi :

TNT : 

Nous attendions avec impatience les deux légendes italiennes ! Alors que nous pouvions l’espérer en final, ils ont commencé tout en violence avec THOR et ses sonorités Hardcore pour bien annoncer la couleur. Le reste a ensuite été parfaitement maîtrisé avec des sons comme OMG ou Teknogym, On regrette peut-être juste l’absence de Gung.

B-Front presents Cosmos

B-Front inaugurait son nouveau live intitulé Cosmos. Il s’agissait d’un des meilleurs sets de la journée car il nous a vraiment régalé. Cosmos, Believe, sa dernière track Closer To The Edge et surtout sa nouvelle collab avec Phuture Noize (pas encore sortie) ont vraiment donné des frissons. Les mélodies étaient reprises à gorge déployée par une foule acquise à sa cause. Le show visuel incarné par sa cape qui scintillait et une pluie d’étoiles projetée sur les écrans était plutôt efficace mais peut, à notre sens, être poussé plus loin pour une expérience encore plus immersive ! Ce set était en tout cas une vraie prestation de la part d’un artiste qui a su trouver son style à mi-chemin entre Euphorique et Raw et qui sait transmettre sa passion et ses émotions. Nous espérons maintenant que le concept sera renouvelé dans de prochains événements !

Davide Sonar classics

La légende du Hardstyle italien vient quasiment chaque année à Decibel ! Il a su nous régaler avec ses grands classiques comme Natural et surtout Spiritual Fire qu’il a gardé pour la fin. Il a également joué quelques morceaux de The Prophet en guise d’hommage pour sa retraite à venir. Le petit Push That Feeling de Wildstylez a aussi fait plaisir.

Rebelion presents Overdose : 

Le duo du moment revient avec son live Overdose pour terminer la scène Raw indoor le samedi. Malgré leur set pendant le endshow, la scène est bien remplie. Ils ont commencé avec une nouvelle track, faite spécialement pour Decibel. Pas de grande surprise, beaucoup d’edits déjà entendues comme celle de Bassline Junkie. Mention spéciale pour Bonkerz, titre totalement calibré pour ce live qui a complètement fait exploser le public (dont nous). Ce fut une parfaite alternative au endshow du samedi.

Riot Shift 

Énorme set de leur part ! Ils ont joué toutes leurs tracks dernièrement sorties et celles prévues prochainement dont une nouveauté avec So Juice nommé « 666 Bitch ». Le duo a terminé le public avec Brocoli, track en collab avec GPF. 

Atmozfears

L’un des fier représentant du Hardstyle Euphoric était présent sur la scène Desperados pour un set variant entre ses anciennes tracks et les nouvelles (moins euphoric). Le public était clairement très réceptif à l’édit 2022 de Reawakening. Enfin, fin du set limite en B2B avec Gallactixx où les deux compères ont joué leur prochaine collab du nom de Euphoria.

Psyko Punkz

Le désormais chevelu Psyko Punkz a pu représenter son Hardstyle euphorique et dansant au sein d’un set qui nous a fait passer un bon moment. Après son remix d’Alors On Danse de Stromae pour se mettre en jambes, il a joué ses morceaux du moment et a même passé quelques classiques vers la fin comme Rock Ya Attitude ou encore une edit d’After MF. Il était cependant assez triste de voir un tel artiste jouer sur une petite scène secondaire sponsorisée par Desperados devant un public parsemé.

A-Lusion classics

Habitué de la scène Hardstyle classics de Decibel, A-Lusion nous a de nouveau ramené en enfance et à la bonne époque des reverse bass avec un excellent set sublimé par un système son au poil afin de vibrer de la tête aux pieds. The Ultimate Bassline, Veritas ou encore certains sons sous Second Identity y sont passés, pour notre plus grand bonheur.

E-Force classics

Nous étions venus en équipe voir ce qui a été un des meilleurs sets de la journée. E-Force a envoyé ses meilleurs missiles ! On aura aussi reconnu des classiques de Warface ou Luna. Ce set aura ravi les aficionados de raw à l’ancienne et les fameux Crucifix et Seven ont fait trembler le cœur des plus fanatiques.

Les sets qui nous ont marqués dimanche :

Barber : Le patron de Barbaric Records a tout cassé. Considéré par certains comme ayant proposé le meilleur set uptempo du week-end, le producteur a envoyé des edits intéressantes de certains titres comme The Power ou Go Locco. Le public était ravi et la scène était complètement blindée, un signe qui démontre toute la popularité de cet artiste.

Genox : Le pilier de Spoontech Records a encore fait très mal en délivrant un set de feu sur la scène Xtra Raw. Installant une atmosphère unique à son style atypique, il a délivré une prestation sans fautes qui a fait vibrer le public pendant une heure de kicks dévastateurs. Sa track Inhuman 2.0 est toujours aussi plaisante en live.

Josh & Wesz : Les anciennes stars du hardstyle ont envoyé du lourd sur la scène classics. Entre Like This, Autumn Green et Retrospect, ils ont joué leurs plaques les plus connues. L’ambiance durant leur set était incroyable. Les fans étaient nombreux à venir retrouver l’atmosphère de l’âge d’or du hardstyle. 

Crypsis classics : Étant un des artistes précurseurs du rawstyle, the main motherfucker était très attendu sur la scène classics. Il n’a pas déçu en enchaînant les pépites avec la qualité de mix qu’on lui connaît bien.

Tour d’horizon des scènes du festival 

Scène 1 : Mainstage

Scène 2 : Hardcore/ Raw Indoor 

Scène 3 Uptempo / Battles : 

Scène 4 : Industrial-Terror/Hard Techno : 

Scène 5 : Hardstyle classics/Hardcore classics :

Scène 6 : Raw Outdoor/ Uptempo :

Scène 7 : Tr Poloski/Oldschool & Early rave/Industrial-Terror :

Scène 8 : Raw/ Millenium Hardcore/Xtra Raw 

Scène 9 : Euphoric/ Retro

Scène 10 : Hardcore/Raw indoor/Hardstyle classics :

Scène 11: Party Café

Scène 12 : Mainstage/Pussy Lounge/Hardcore Mainstage

Le bilan du festival

Les plus :

  • Le choix en boissons : au-delà des bars classiques, il y avait des stands spéciaux avec un choix intéressant et qualitatif concernant les cocktails et les bières. L’offre en nourriture était également assez variée.
  • Le site du festival : nous le répétons chaque année, mais le cadre est vraiment idéal avec le lac et la forêt qui permettent de profiter de différentes ambiances en lien avec les styles représentés.
  • Le système de token pour inciter à ramener ses déchets fait ses preuves et le festival était beaucoup plus propre que lors des précédentes éditions.

Les moins : 

  • Le prix excessif des tokens

Vous l’aurez compris, nous avons été comblés par ce nouveau voyage du côté de Decibel Outdoor, à l’année prochaine pour une édition encore plus folle ?

J'ai 23 ans et je suis passionné de Hardmusic depuis 2014. Très porté sur les sous-genres du Hardcore, j'aime aussi le Raw ou le Hardstyle plus euphorique. J'ai rejoint Passion BPM en février 2022.

Paris