Le week-end dernier avait lieu la toute première édition d’ « Unlocked Indoor Festival », au Jaarbeurs d’Utrecht, aux Pays-Bas. Ayant la chance d’être un expat’ habitant sur place, cela aurait bête de louper ce festival situé à 10 minutes de bus à peine du domicile.
Organisé par b2s, promoteur de festivals incontournables comme Hardbass, Loudness, Pussy Lounge ou Decibel Outdoor Festival, cette première édition proposait 5 salles, allant du Hardstyle mélodieux au Frenchcore, voire au Terror.
L’entrée dans le festival se fait rapidement et sans encombre. On notera la fouille vraiment minimaliste, et l’état de la population sur le stage Hardcore vers 3.00 du matin ne fera que confirmer cette première impression ressentie 5 heures plus tôt. Et j’imagine que sur les stages RAW et Industrial, ça ne devait être beaucoup mieux. Enfin bref ! Direction le stage Hardstyle pour démarrer « en douceur », avec Sound Rush, qui proposent un set assez agréable mêlant tracks perso, dont leur plus gros succès, « Froz3n » (qui était LE son que je voulais entendre pendant leur set), et sons à l’ancienne, notamment « Down With The Hardstyle », un titre produit par Headhunterz et Wildstylez en 2010.
Puis passage express sur le stage RAW pour apprécier la fin du set de Requiem, et déjà à 22.50, ça tape sur ce stage. Je ne suis pas particulièrement fan de cette face-là du Hardstyle, mais l’objectivité me fait penser à cet instant que les fans de RAW vont apprécier leur event.
Après 10 minutes passées sur le même stage RAW pour le début du set de Phuture Noize, je me rends vers le stage Hardstyle à nouveau pour voir Coone, mais par curiosité, je finis par aller sur le stage voisin, le stage Freestyle, pour kiffer le set Mark With A K. Rien de bien surprenant, du Tek belge simpliste mais qui bouge bien. Aucune harmonie musicale, mais une vraie volonté de faire bouger les foules grâce à des transitions rapides et une bonne gestuelle derrière les platines. On retiendra son remix de « Can’t Hold Us » de Macklemore qui a électrisé les personnes présentes à cet instant.
Encore un changement de programme puisqu’au lieu d’aller voir Frontliner sur le stage Hardstyle, je reste sur le Freestyle pour le set de Luna, qui démarre avec « Fuck That » de Zatox et du coup je comprends que ça va être du bon ! Un set peu surprenant mais dynamique, avec également « Break Down Low » de Crypsis que je n’avais pas entendue depuis un bon bout de temps en event.
J’attaque les choses sérieuses à 1.00 en faisant augmenter les BPM, grâce à Tha Playah sur le stage Hardcore. La qualité du son sur cette scène est meilleure que sur les stages précédemment visités, et le volume est déjà élevé. Si ce n’est « On The Edge », que j’ai peut-être loupée cela dit, le DJ néerlandais a balancé ses classiques, et forcément, cela signifie « My Misery » dans la dernière partie du set. Quel pied à chaque fois !
Vient ensuite LE grand moment de l’event, à savoir le set (ou plutôt showcase) « 10 Years of Noisecontrollers ». En effet, entre 2.00 et… 2.00, changement d’heure oblige, le public avait le choix entre différents showcases spéciaux, allant d’un best of de Noisecontrollers donc, à « B-Front Experience » sur le stage RAW ou encore « Partyraiser’s Thrill » sur le stage Hardcore. J’ai donc opté pour celui du duo (désormais séparé) batave et je n’ai aucun regret. Bas a enchaîné les tracks qui ont rappelé de bons souvenirs et fait apparaître des sourires sur les visages. En vrac, citons « The Space We Created » avec Headhunterz, « Tonight », « Venom », « Revolution Is Here », et en plus récent, « Unite », « World Of Madness », « Sludge » ou « Gimme Love ». Chapeau (c’est le cas de le dire avec lui ^^) !
Après cette parenthèse Hardstyle, retour à du son bien plus rapide avec The Sickest Squad. Les deux Italiens en ont quasiment fini avec le Frenchcore et proposent désormais des sets à la sauce Ruhr’G’Beat, à savoir Uptempo Hardcore à 200 BPM et sans mélodie aucune, ce qui, à titre personnel, me convient bien ;). Peu de phases de répit pour récupérer avec ce genre de mixs !
Le dernier tiers de l’event sera du même acabit, avec des sets monstrueux de Meccano Twins, Destructive Tendencies et Tieum sur le stage Hardcore. A l’origine, je pensais aller voir Dr. Peacock et Noisekick sur le stage Frenchcore, mais je ne sais pour quelle raison, peut-être la petite taille du stage, la qualité du son n’était pas vraiment au rendez-vous.
Cela a été l’un des quelques points faibles de cette première édition : l’irrégularité de la qualité et de la puissance sonore d’un stage à l’autre. Au rayon faiblard, le Freestyle. Au rayon peu clair, le Frenchcore / Industrial. Quant aux stages Hardstyle, et surtout RAW, rien à redire. Enfin, le stage Hardcore était nickel ! Du son clair, fort et puissant, surement trop d’ailleurs à partir de Meccano Twins, où même avec des bouchons c’était tendu. Ceux qui étaient devant et sans bouchons doivent surement être en train de regretter, une fois redescendus sur terre. Car oui, comme dans chaque event malheureusement, on aura dû constater un bon nombre de mâchoires baladeuses et de paires d’yeux prêts à concourir au concours du saut en longueur, mais après tout, libre aux concernés de faire ce qu’ils veulent…
Un autre point négatif aura été la déco des stages, excepté le Freestyle, qui ressemblait à une petite entrée de maison. Un décor accueillant et chaleureux, qui n’aura pas été très visible sur les 4 autres areas du festival.
Parmi les bons points maintenant, la salle tout d’abord, le Jaarbeurs étant vraiment idéal pour un event, avec ses salles proches les unes des autres mais suffisamment espacées toutefois pour ne pas avoir à entendre les vibrations en provenance des autres stages. Les stands de « Eat & Drinks » aussi, très accessibles et assez rapides. Niveau attractions, un manège proche de la salle Hardcore aura surement fait passer un bon moment à nombre de visiteurs curieux et audacieux. Enfin, le grand nombre de tables et de points de repos où s’asseoir est à noter également.
Au bout du compte, je dirais que cette première édition a été plutôt réussie, et les quelques points à améliorer auront surement été notés et pris en compte par b2s, qui ne sont pas des nouveaux venus dans le paysage des organisateurs d’events aux Pays-Bas. Encore bravo et merci à Noisecontrollers, qui a rappelé que « le Hardstyle, c’était mieux avant, quand ça tapait ET qu’il y avait des mélodies complexes ». S’il fallait retenir un act ou un instant spécifique de cet event, ça sera son set. Et bien entendu, merci les Pays-Bas une fois encore, pour proposer des events aussi pro et diversifiés.