Tous les amateurs de Hardstyle actuel ne connaissent peut-être pas ce nom, mais tous ceux qui apprécient le Hardstyle des années 2007 à 2012, si. « De Tijdmachine », que l’on traduirait en français par « La machine à remonter dans le temps », est un concept qui propose du Hardstyle Oldschool, autrement dit, des sons de l’époque où les mélodies dominaient dans le paysage du genre. Ce samedi se tenait l’édition au Klokgebouw à Eindhoven. J’y étais. Du coup, je vous raconte !
L’arrivée se fait aux alentours de 22:00, soit une heure après le début de l’event. Bon, à cet instant-là, il n’y a pas foule. Le combo prise du locker / achat des tokens ne prend que 2 minutes. Je passe la première heure à naviguer entre les salles 1 (Coone) et 2 (Zany). La troisième, appelée « Ouwe Jongens Krentenbrood », ne retient pas mon attention à ce moment-là.
Au cours des 3 premières heures, dans l’area de Coone, Dark-e et Fenix jouent des sons rappelant l’époque où le Jump valait encore quelque chose. Beaucoup de classiques, et pas mal de Jump mélodieux des années 2010-2011. Jusqu’à 0:00, j’alterne toujours, profitant du Jump en salle 1, et du Hardstyle en salle 2, le tout sans soucis car les deux salles sont collées l’une à l’autre et qu’il y a de la place pour circuler.
A 0:00 en revanche, direction la salle 3 pour le set de Davide Sonar, qui balance un set plus Early qu’Oldschool. Comprendre : des sons de 2004-2005 avec des kicks à l’ancienne, et davantage de screeches d’époque que de mélodies. De quoi se défouler, entouré d’un public de connaisseurs âgés d’environ 30 ans. Il a également joué « Sarabande », qui était l’un des sons que je voulais entendre pendant son set.
Retour ensuite à la salle 1 pour quasiment tout le reste de l’event.
Scope DJ Live : Du très bon, du dynamisme à gogo pendant 30 minutes, de la Reverse Bass comme espéré, et bien entendu, le « Househeads » qu’on attendait tous et sur lequel tout le monde s’est défoulé ! Une bonne préparation à la suite.
Coone : Alors lui, n’a eu aucun respect pour nos pauvres jambes, en alternant ses classiques de l’époque avec d’autres morceaux marquants de l’époque, d’Headhunterz ou Psyko Punkz par exemple. Entre autres, de son répertoire, il a joué « Xpress Yourself Final », « Monstah », « Beat On My Drum », « Chapter 20.12″… Dommage qu’il n’ait pas joué « Born in the 80’s » ni « Dedication », par exemple. Mais on ne peut pas tout avoir :p.
Psyko Punkz : Le set de la soirée pour moi, étant un grand fan des premières années de PP lorsqu’il s’agissait encore d’un duo. Tout ou presque y est passé : « Overclipping », « Rock Ya Attitude », « Techno Prime », « Voices », « Pull Your Strings », « Dirty Soundz », et le bootleg d’ « Eternity »… Avec une super ambiance globale dans la salle en prime. Les nostalgiques de leur époque 2009-2011, vous avez loupé quelque chose !
D-Block & S-te-fan : Alors, étrange, leur set a été très bon, mais je ne suis jamais vraiment parvenu à entrer dans le rythme. Mais je vous rassure, ils ont quand même envoyé du lourd à base de « Keep It Coming », « Evolutionz », « A Decade Of Dedication », « Loopmachine », « Shiverz »… J’ai en revanche retrouvé la motivation avec le « Fuck The Noisecontrollers » qui fait toujours son effet ^^. Pas grand-chose à jeter de cette performance en tout cas, et ça faisait plaisir de voir les deux jouer du Hardstyle avec un grand sourire 🙂 !
B-Front : Finis les sons à mélos, place aux sons qui ont conduit à l’émergence du RAW. « Magic », « On The Go », « Virus », et bien entendu, « Inner Creativity » qui était le titre que j’attendais le plus. L’ambiance de ce titre est déjà impressionnante chez soi, mais en event… c’est tellement plus géant ! Les kicks des sons de B-Front de l’époque 2010-2011 font mal et ont surement fait vibrer les tuyaux du plafond du Klokgebouw. L’ambiance assez industrielle du lieu commençait à avoir un sens à ce moment.
La dernière heure a pour ma part commencé sur le set de Deepack, mais en tant que final, je voulais surtout avoir du Hardcore histoire de jeter les dernières forces dans la bataille, on va dire. Du coup, direction la salle 2 avec Zany & The Beholder qui étaient déjà davantage énervés et qui balançaient du son à 170 bpm, pour mon plus grand plaisir.
6:50 : L’heure de reprendre ses affaires, de filer à la gare d’Eindhoven Strijp-S, et de revenir à la vie réelle. Le temps est passé très vite. On reviendra.
En résumé :
+ :
– L’ambiance avec un public de nostalgiques connaisseurs.
– Le lieu qui permet de facilement circuler entre les salles.
– Les tables pour se reposer en cas de besoin.
– Le staff au bar assez souriant et efficace.
– Les DJ’s dont on voit qu’ils prennent du plaisir à jouer du son de l’époque.
– :
– La décoration (mais en même temps, qui porte vraiment attention à ça vu les sons joués ^^ ?).
– Les MC’s trop effacés (même si certains verraient plutôt ça comme un point positif en fait).
– La sono dans la salle 1 pendant le premier tiers de l’event.
Pour conclure, tout nostalgique de cette période dorée du genre devrait y aller au moins une fois. L’ambiance familiale et communautaire de cet event varie quand même assez violemment avec le côté surfait de bien des events actuels. Ça passe l’immense majorité du temps à danser, à se sourire les uns les autres en reconnaissant les mélodies, à crier les refrains, et non à prendre des films avec son smartphone en restant statique. En y allant, on se dit qu’on est un peu vieux, mais surtout, que c’est pas plus mal comme ça 😀 !