QLIMAX 2016 : Une édition d'anthologie

Le week-end dernier se déroulait aux Pays-Bas le plus célèbre et emblématique event Hard Dance : Qlimax. La grand-messe du Hardstyle a rassemblé plus de 27000 croyants au sein d’un Gelredome qui a été le théâtre d’une nouvelle ligne dans l’histoire du Hardstyle et de ses légendes.

Cécile, Loïck et Sylvain étaient sur place. Et c’est peu de dire que nous avons trouvé cette édition vraiment réussie et largement au-dessus de nos attentes.

Voici un petit compte-rendu de notre ressenti sur l’event.

Le lieu et l’organisation

Comme depuis 13 ans, le festival a été organisé par Q-Dance au Gelredome, stade où se déroulent en temps normal les matches du club de football du Vitesse Arnhem. Transformé en gigantesque dancefloor pour l’occasion, le lieu se prête parfaitement à un évènement de ce genre.

L’organisation à la néérlandaise a été une nouvelle fois très bonne. Il ne nous a pas fallu plus de 15 minutes pour passer l’entrée, se faire fouiller, prendre les vestiaires, prendre nos « tokens » et boire notre première bière. Une fois à l’intérieur, tout est fait pour que la soirée se passe du mieux possible avec de nombreux stands de nourriture et de boissons, de nombreuses personnes du crowd support pour toute question et pour assurer une circulation fluide malgré le nombre important de festivaliers.

Pour être pointilleux, on notera quand même la fouille très sommaire, surtout dans le contexte actuel.

Autre point notable cette année. L’habituel système de tokens a été remplacé par un système de carte pour payer ses consommations. On paye à la manière d’une carte bancaire sans contact et on peut recharger une fois le solde épuisé à une des nombreuses bornes présentes dans l’enceinte du stade. Ce système permet de gagner du temps souvent perdu à chercher ses tokens et bien donner le bon nombre, etc. Plus besoin de réfléchir désormais. On se rend cependant peut être plus facilement compte de la vitesse à laquelle le solde s’épuise qu’avec le système de tokens habituel. Ce système vous incite soit à mieux gérer votre solde en le voyant clairement défiler sous vos yeux, soit vous vous dites qu’il faudra bientôt recharger sa carte, c’est à double tranchant. 😛 Malgré une panne aux alentours de 5h au bar devant à droite, ce système est prometteur et aurait tout intérêt à être généralisé dans d’autres complexes évènementiels.

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Le « Gelredome Wallet » qui remplace les Tokens.

D’ailleurs, voici les instructions à suivre si vous souhaitez récupérer le solde restant sur votre carte.

La scène et le décor

Chaque édition de Qlimax a son thème donc sa scène et son décor. Et on peut dire que Q-Dance a réussi à surpasser nos attentes pour cette édition. Le « phénix » représenté dans l’ensemble des affiches et du trailer a été reproduit pour le décor. L’organisation a donc respecté de A à Z le thème pour la scène, ce qui était peu le cas lors des précédentes éditions de Qlimax. On oublie les plateformes verticales en mouvement au-dessus de la fosse qui furent introduites en 2011 jusqu’en 2015 (sauf pour la sphère et l’anneau lumineux devant la scène) et on se concentre que sur l’essentiel, sur ce qu’il y a devant nous : un phénix qui se métamorphose tout au long de la soirée grâce à ses ailes, sa tête et ses yeux en mouvement, cachant bien sûr un VJing en arrière-plan très sympathique pour nos yeux. Le résultat fut tout simplement éblouissant. Cette année, le décor a été pour nous un des plus marquants de la saga Qlimax.

Le show et l’ambiance

Au vu des décors et de la scène, il aurait été dommage que le show ne soit pas à la hauteur. Rassurez-vous tout de suite, le show a été grandiose. 🙂

Premièrement, les jeux de lumière et de lasers étaient majestueux comme dans chaque Qlimax. Mais Q Dance a mis le paquet cette année avec des éléments pyrotechniques. Des jeux de flamme embrasaient très régulièrement le devant de la scène, ce qui rendait le spectacle encore plus dynamique.

On a également apprécié le fait que chaque artiste était maquillé en lien avec le thème du festival, ce qui fait que cette Qlimax était plus authentique que certaines de ces dernières années.

Le maître de cérémonie, MC Villain, a également eu droit à son maquillage spécial. On notera également qu’il n’en n’a pas fait trop comme on peut souvent lui reprocher. Sans en faire des tonnes, il a su motiver la foule à des moments clé et c’était plutôt appréciable.

L’ambiance était globalement excellente. Malgré le fait que ce soit l’event Hard Dance le plus populaire et qu’il n’attire pas uniquement des puristes, la majorité profite du festival dans un très bon esprit. Lorsque tout le stade reprend en chœur des mélodies ultra connues du genre Shiverz, Release ou encore les classiques de Project One, c’est difficile de ne pas avoir de frissons.

Q-Dance a également mis en place cette année un système d’estrade sur plusieurs niveaux juste devant la scène. C’était très astucieux car ceci permettait à ceux qui voulaient être proches des artistes de pouvoir l’être et de laisser de la place autour pour ceux qui préfèrent rester un peu en retrait. Cependant, les estrades cachaient un peu certains éléments du décor et du show et on ne voyait pas très bien les artistes si on était un peu reculé.

On notera cependant 2 crises d’épilepsie qui se sont déroulées sous nos yeux et qui gâchent un peu le plaisir. On ne le répétera jamais assez mais la consommation de drogue tout comme d’alcool doit être gérée de façon mature pour éviter ces dérives.

Le son

Le son était globalement correct même si peut être un peu moins puissant que lors de certaines précédentes éditions. Le son manquait vraiment de puissance sur les estrades et on sentait alors uniquement ses pieds vibrer. Il était mieux de rester un peu en retrait pour bien ressentir les basses. Le son était également très bon depuis les gradins même à l’autre bout de la scène, ce qui permet de prendre de la hauteur pour apprécier le show tout en continuant de vibrer de l’intérieur, ce qui est très appréciable.

Le son dans ce genre d’évènements en stade est cependant un poil plus faible et moins bien dispersé que dans des véritables salles de concert comme le Ziggo Dome ou le Heineken Music Hall.

Les sets

Tuneboy

Comme on pouvait s’y attendre, un warm up très oldschool avec de nombreux classiques comme Bitches d’Isaac, l’anthem de Qlimax 2008 par Technoboy ou encore Double Dutch Darkies des TNT. Parfait pour se mettre en condition pour la suite. 🙂

Audiotricz

Audiotricz nous ont proposé un set euphorique et niais à souhait très réussi pour bien commencer la soirée. Avec plusieurs très bonnes exclus ou encore plusieurs sons d’Atmozfears, ils n’ont pas loupé leur entrée en matière.

Brennan Heart

Un set plutôt réussi dans un style très mainstream et vocal notamment avec sa nouvelle collab avec Code Black et Jonathan Mendelsohn ou encore Be Here Now. A noter également un bootleg de L’Amour Toujours qui a été très efficace.

Blademasterz

Même si certains s’y attendaient, c’était un plaisir de voir Brennan Heart en mode Blademasterz. Dans un style plus épique que le set précédent, il a lâché ses classiques tels que One Blade, Still Here ou encore le remix d’In The End.

Coone

Après une intro complètement dingue articulée autour de l’anthem de cette année qu’il a produit, Coone a concocté un set plutôt prévisible jusqu’à l’apparition d’E-Life qui est venu pour enflammer la foule au rythme de leur titre Riot. Rien d’exceptionnel.

Project One

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Ce set a clairement été le point d’orgue de la soirée. En plus des grands classiques de leur album de 2008, ils ont passé de nouveaux edits dont cet edit très intéressant de It’s a Sine, des remixes dont celui de Sound Rush et ce morceau attendu par tous ceux qui suivent les vlogs d’Headhunterz.

Ce set était un vrai moment de bonheur pour tous ceux qui suivent Headhunterz et Wildstylez depuis des années. Au vu des nouveautés proposées et de prochains bookings annoncés, on peut désormais parler de Project One au futur et non pas au passé. Au vu du succès de leur set à Qlimax, on peut dire que leur grand retour est réussi, en espérant que ça continue comme ça pour eux… et pour nous.

Bass Modulators

Il était compliqué de passer après Project One et nous ne sommes pas véritablement rentrés dans leur set. Quelques bons morceaux cependant à retenir tels que cette nouvelle perle de Noisecontrollers

Frequencerz

Deuxième année consécutive que le duo composé de Niels & Pepjin a joué pour cette édition de Qlimax. Un début « Rawphorique » avec « The Unknown » pour monter progressivement dans la puissance avec « Regenades », en passant bien sûr par « Wolfpack », pour terminer sur des kicks beaucoup plus violents avec « Freqolution » (remix de la track « Revolution ») qui a fait son effet ! Sympathique pour plonger dans des sonorités plus raw et obscures.

Ran-D

Alors qu’on s’attendait à voir B-Front juste après les Frequencerz, un nouveau surprise act s’est dévoilé durant cette Qlimax. En effet, Ran-D a joué pour la quatrième année consécutive et ce pendant 30 minutes. Son set était de la même trempe que le set des Frequencerz mais l’essentiel était là pour s’enjailler sur des plaques comme Blinded, I Need A Doctor et surtout ce bootleg de Zombie en intro qui a ému plus d’un croyant dans le stade.

B-Front

Finalement, quasi toute la clique de Roughstate était au rendez-vous pour cette Qlimax d’anthlogie ! Avant de passer aux choses sérieuses avec le Hardcore, B-Front nous aura sorti un set de qualité ! On retiendra Paradox, le retour de la fameuse track Undiscovered, Lost et quelques nouveautés comme Beat The Darkness avec Andy Svge et bien d’autres encore !

Angerfist

“When I say anger, you say fist!”. On l’attendait depuis plusieurs années, et le moment est venu pour qu’Angerfist fasse le show de clotûre d’une Qlimax ! Le DJ n°1 de la scène Hard Dance aura fait ses preuves grâce a un set de folie avec des passages un peu Frenchcore, pas mal d’I:Gor et surtout des classiques comme The Voice Of Mayhem, Just Like Me ou encore un remix hardcore de l’anthem de Qlimax 2011. Un set juste parfait pour terminer en fanfare la soirée !

Les plus

  • Le show et les décors dignes d’une Qlimax
  • L’ambiance générale
  • L’organisation au poil
  • La qualité des sets et notamment les surprise acts de Ran-D et Blademasterz
  • Project One

Les moins

  • Le son moins puissant sur les estrades devant la scène
  • La fouille minimaliste à l’entrée

Conclusion

Qlimax 2016 a clairement été au-dessus de nos attentes notamment au niveau visuel et pour l’ambiance fantastique. Le retour de Project One et la très bonne qualité des sets en général a été un grand plus également. 5 ans après Qlimax 2011, notre premier festival, et ayant chacun désormais près de 30 festivals au compteur, nous craignions d’avoir perdu un peu la foi en cet event. Mais nous avons vite cédé à la magie de cette Qlimax qui fera à coup sûr partie d’une des meilleures de l’histoire. On signe directement pour un nouveau pèlerinage l’année prochaine même si Q-Dance a mis la barre très haute cette année.

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Crédits photos : Q-Dance, Passion BPM

Geek de naissance, photographe amateur et rêveur en écoutant de la Techno Melodique.

Lyon