JEAN-MICHEL JARRE: Super concert au Zénith de Dijon !

Ils sont nombreux et de tous les âges à s’être amassés au concert de Jean-Michel Jarre. Férus comme néophytes de musiques électroniques se sont donnés rendez-vous le 26 novembre dernier au Zénith de Dijon pour faire gloire à notre pionnier de la musique électronique fétiche : Jean-Michel Jarre ! L’homme aux 80 millions de disques vendus dans le monde a rempli la salle qui a pu virevolter aux sons de l’album d’Electronica et des nombreux classiques qui dorent la discographie du maître incontesté des synthétiseurs en tout genre.

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Comme depuis le début de sa tournée à Cardiff le 4 octobre 2016, Jean-Michel Jarre a orchestré un show d’un peu moins de deux heures avec des interprétations toutes les plus innovantes les unes que les autres ! A cheval entre son passé qu’il ne dénie pas et sa quête perpétuelle du futur, l’artiste lyonnais s’est donné pour mission de faire plaisir à l’audience venue de loin (de Vernon, Normandie pour moi) pour admirer ce spectacle d’une complexité visuelle hors pair et d’une technicité incroyable.

La première partie du spectacle a été assurée par Marco Grenier, DJ canadien qui a mixé un set en live s’orientant vers la Tech-House et la Techno. Marco s’occupe des warm-up de la tournée Electronica dans les salles depuis le début de la tournée. (source : Aerozonejmj.fr). Rapidement on reconnaît les samplers des morceaux de Jean-Michel Jarre avec le fameux vocoder ayant servi au morceau « Révolutions » (1988) et plusieurs autres clins d’œil au pape de la musique électronique. Le set monte en BPM, les basses résonnent dans le Zénith pour terminer en beauté.

Un entracte et le show de Jean-Michel Jarre commence ! C’est sur « The Heart of Noise » (2016) que débute le concert. Le pionnier de l’ambient est cloisonné entre plusieurs écrans qui confèrent l’impression que l’artiste est prisonnier dans une cage. Rapidement, le musicien émérite nous prend la main et nous ouvre les yeux sur une scénographie 3D dantesque à couper le souffle ! Entre les interprétations en live d’Oxygène 4 (1976) et « Circus » (2016), Jean-Michel Jarre prend soin de présenter sa collaboration « Exit » (2016), avec Edward Snowden (activiste et lanceur d’alertes qui a défié les Etats-Unis), orientée très Psy-Trance notamment avec des sonorités Acid et un tempo très rapide (150 BPM). Pour rester dans le registre de la Trance, Jean-Michel Jarre a revisité « Oxygène 8 » (1997), équipé d’une paire de lunettes, munie d’une caméra pour nous faire visiter « sa cuisine » où il nous a concocté son live. (extrait vidéo ci-contre enregistré à Ljubljana, le 15 novembre 2016)

La soirée se poursuit avec en autre la présentation de ses deux partenaires de scène : Claude Samard et Stéphane Gervais. Claude Samard a démarré avec Jean-Michel Jarre en 2004 à la Cité Interdite en Chine (source : claudesamard.com). Les chemins musicaux de Jean-Michel Jarre et de Stéphane Gervais se sont, quant à eux, croisés cette année, il est le nouveau claviériste de Jean-Michel et sera à ses côtés pour trois ans, le temps de la tournée (source : aerozonejmj.fr). Les deux comparses ont été très performants pour la partie percussions notamment pour l’interprétation de « Immortals » featuring Fuck Buttons (2015). Jean-Michel Jarre a clos le titre par un solo impressionnant au synthé. L’artiste a gratté la guitare électrique devant la foule très attentive à la prestation.

Jean-Michel Jarre a enchaîné avec « Brick England » featuring Pet Shop Boys (2016) en invitant la foule à venir se joindre à lui. Les fans se retrouvent attroupés devant lui pour bénéficier d’une ambiance festive que seules les personnes présentes peuvent témoigner. Mon musicien préféré a pu jouer par la suite « Equinoxe 4 » (1978) mashupé avec « Glory » featuring M83 (2015) avec une audience reprenant le « oh-oh-oh-oh-ohhhh !! » du refrain en chœur. Le compositeur français a notamment pu jouer sa collaboration « Stardust » avec le DJ néerlandais Armin van Buuren devant le public dijonnais. A cet instant la foule fût très réceptive, on notera la variété des morceaux proposés par Jean-Michel Jarre au cours de ce concert mythique. On atteint le paroxysme du concert lorsque Jean-Michel Jarre déploie sa harpe laser. A cet instant, mes émotions sont atteintes jusqu’à la catharsis de mon bien-être. Jean-Michel Jarre et son équipe quitte la scène mais…

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Après une longue standing ovation, le trio est revenu pour nous faire découvrir « Oxygène 17 » (2016) titre à paraître très prochainement à l’occasion de la sortie d’Oxygène 3 (nouvel album célébrant les 40 ans de la sortie d’Oxygène). On y reconnaît la patte de l’artiste entre mille. D’une authenticité à en faire taire ses détracteurs, le titre conserve tout de même les origines qui ont fondé le style de Jean-Michel Jarre tout en innovant avec ce lead très juvénile, frais et revigorant dont voici la performance live enregistrée par mes soins. On perçoit aussi en arrière-plan le fameux pattern qui a servi dans la composition d’un des morceaux présents sur l’album d’Oxygène (1976).

Pour ma part, j’ai été très heureuse d’avoir été le témoin privilégié de ce concert. Jean-Michel Jarre est de loin mon artiste favori, j’ai été heureuse et agréablement surprise par tant d’énergie et de passion déployées par le Dieu de la musique électronique, ce moment restera atemporel pour moi. Malgré les centaines de concerts qu’il a pu faire depuis ces dernières années et sur la totalité du globe, Jean-Michel Jarre garde la même ferveur sur scène et adresse, quand il joue, un regard à chacun dans la salle. Je ne cesserai jamais de souligner l’humilité de l’artiste qui, de nos jours, n’a strictement plus rien à prouver. Je recommande vivement à tout le monde d’aller assister à un spectacle de l’artiste. Ses œuvres sont le résultat d’une prouesse technique et d’une créativité indéniable.

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Fondateur de Passion BPM en 2014 et toujours passionné par la musique électronique ! Bien que davantage tourné vers la Techno sous toutes ses formes, mon cœur bat et battra toujours pour la Hardmusic.

Lyon