Hardbass 2017, quand le rouge réveille la foule

Le 4 Février dernier se tenait au Gelredome d’Arnhem (Pays-Bas), une nouvelle édition de Hardbass, l’un des plus grands events Hardstyle indoor des Pays-Bas, et par extension, d’Europe, vu l’avancée de ce pays sur le sujet. Un des membres de l’équipe y était, et nous donne son impression.

Je débarque avant même le début de l’événement, histoire de ne pas louper le warm-up d’Isaac qui, selon toute vraisemblance, consistera en du Hardstyle d’époque. Et effectivement, Isaac ne déçoit pas. Son set figurera parmi mes favoris de la soirée. Le DJ néerlandais enchaîne des classiques de l’époque 2008-2011. Entre autres, on retiendra « Music Made Addict » de D-Block & S-te-fan, « Subsonic » de Headhunterz et l’inévitable « Nothing Else Matters » de Zany et DV8, sur lequel tout le monde s’est libéré. A la fin, on a envie de dire : « Merci chef ! »

Avant d’enchaîner sur mon avis sur les 4 teams, je préciserai que la fouille à l’entrée est scandaleusement minimaliste (la situation d’un paquet de monde vers 4:00 confirmera cela), et que la répartition des lockers est plutôt bien organisée. Quant aux tokens, il s’agit en fait d’une carte sur laquelle on charge un certain montant, et avec laquelle on paie nos consommations (boissons comme bouffe) par la suite.

Place à la Team Blue, qui n’est pas celle que j’attends le plus. J’imagine apprécier des sons tout en n’ayant pas trop à danser, et c’est effectivement ce qui se passe à titre personnel. Cette Team Blue, composée de Code Black, Adrenalize et Da Tweekaz, varie pas mal et on retiendra certains bons titres comme l’edit Psy de « Pandora », « Far From Home », le remix des DT de « Luv U More », ou encore « Heroes ». Globalement, un set mélodieux comme on pouvait s’y attendre, avec beaucoup de sonorités positives et entraînantes.

Le LIVE de la Blue est assuré par Atmozfears. Ceux qui apprécient son style ont probablement apprécié. Mais pour ma part, ç’a été clairement le moment le plus ennuyeux de cet event. Entre autres, il joue son remix de « Come Running », « Reawakening » ou encore « Age Of Gods ». A titre personnel, j’ai eu l’impression d’entendre la même chose pendant 30 minutes. Mais heureusement, la Team Green suit.

Team Blue – Note globale : 16/20 (set) – 12/20 (live)

La Team Green, elle, ne déçoit pas ! Le show commence à être pas mal, notamment au niveau des effets visuels, et le volume augmente. Je ne peux malheureusement pas en profiter comme je veux, la faute à la masse de monde présente. En effet, la place disponible pour s’exprimer est faible, et les chances de percuter quelqu’un, élevées. Quoi qu’il en soit, niveau tracklist, le niveau est là, même si j’aurais espéré un peu plus de sons à l’ancienne. Noisecontrollers, Wildstylez et les Bass Modulators jouent notamment le remix des NC de « Let Me See Ya », « Lies Or Truth », « Encore », « Rocked Up » (un titre que j’adore), mais aussi « Solar », « Dragonblood », « One Without A Second » de Project One, et l’inévitable « World Of Madness » sur lequel je me permets quand même de bouger sans trop penser à mes voisins. Avec le recul, je regrette de ne pas avoir davantage profité de cette Team-là. Mais ce qui est fait est fait.

Le LIVE de Brennan Heart est très bon. Il joue ses classiques, et le meilleur moment pour moi est F.I.F.O. avec la présence de la chanteuse qui électrise la foule. « You can do whatever the fuck you want… But if you walk this way, you better fit in or fuck off ! » Une belle prestation de plus par l’une des valeurs sures du Hardstyle.

Team Green – Note globale : 17/20 (set) – 17/20 (live)

Concernant la Team Yellow, composée d’Adaro, Digital Punk et Phuture Noize, difficile pour moi d’avoir un avis objectif. Je n’apprécie plus le RAW « standard » actuel, que je trouve très répétitif. Ok, ça envoie, mais je n’y ressens pas l’âme du Hardstyle mélodieux, sans ressentir la rage que me procure le RAW le plus agressif. Du coup, malgré de bonnes plaques, je m’ennuie un peu et passe la majorité du set dans les gradins, à récupérer en vue de la Team Red. Parmi les sons joués, je retiendrai « The Paradox », le remix d’Adaro de « Rellen in de Hel », « The Show Of Madness » ou encore « Sickness » des G4H.

Le LIVE de B-Front, en revanche, me remet dans le coup. J’ai presque l’impression que ce n’est qu’à cet instant que l’event commence vraiment. L’énergie dégagée par B-Front lors de ses apparitions est toujours aussi impressionnante, et j’apprécie davantage son Live à chaque nouvelle plaque jouée. L’anthem de cette année, l’inévitable « Blackness », « Beat The Darkness », « Undiscovered », ou encore « Mysterias »… Pas le temps de s’ennuyer. La réaction du public sur « Mysterias » est juste incroyable. On aurait pu croire qu’une partie du décor allait tomber :). Ce son a une capacité à mélanger ambiance sombre et énergie comme peu d’autres tracks savent le faire.

Team Yellow – Note globale : 15/20 (set) – 18/20 (live)

Place à la Team la plus attendue par un paquet de présents : la Team Red ! Rebelion, E-Force et Warface n’ont pas dans l’optique de perdre du temps, et l’ensemble du set consiste en des plaques aux kicks surpuissants et aux screeches efficaces. « Seven » (que j’ai partiellement loupée, argh !), « Keep It Fukin’ Poppin' », le remix par Rebelion de « Beyond Agression », « Overkill », « Confronting Violence », « Domination »… Vraiment que du bon, et de quoi ravir les gens venus d’un peu partout en Europe (Espagne, France, Pologne, Belgique, Ecosse, et bien entendu, Pays-Bas), dont un grand paquet dans un état second.

Quant au LIVE de Minus Militia, il ne comporte aucune surprise, mais tant mieux, a-t-on envie de dire. L’opération destruction du Gelredome est lancée. Les drapeaux MM flottent un peu partout dans la salle. Le BPM oscille entre 160 et 170. Les kicks chatouillent le nez, les lumières rouges se dispersent un peu partout dans le Gelredome. Au programme, « Obey & Arise », « Overdose », «  »Neighborhood Crime », « Prodigious », ou bien entendu, « Reign Supreme ». Le public, malgré l’heure tardive, est encore super réactif, et MM a cette capacité à fédérer autour d’eux. L’esprit de communauté est totalement présent, jusqu’à la fin aux alentours de 200 BPM. Ce LIVE est idéal pour clôturer une Hardbass.

Team Red – Note globale : 17/20 (set) – 19/20 (live)

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Au final… Une édition plutôt bonne. Probablement pas la meilleure, notamment niveau show (même si c’était quand même immense, surtout comparé aux autres pays d’Europe), mais ça reste une valeur sure pour tout fan de Hardstyle et / ou de RAW. Merci b2s pour organiser de telles fêtes. Note globale : 16/20

Les + :

– Le Gelredome, vraiment immense
– Les Teams Red et Green
– La diversité niveau alimentation et boissons (snacks, frites, smoothies…)
– Le volume sonore
– Pas vu de bagarre
– Les Français ont représenté !
– Les Néerlandais, toujours aussi cool

Les – :

– Vraiment trop de monde ; une galère pour danser et circuler
– Le Live d’Atmozfears
– Ce système de carte qui n’emballe pas tout le monde
– La fouille (autant laisser tout le monde entrer sans contrôle, on gagnerait du temps)
– MC DV8 qui devait avoir quelque chose de plus intéressant à faire que chauffer la salle. Ok, il est réputé pour moins blablater que Villain, mais quand même.

On sera probablement présent à la prochaine édition de Hardcore4Life, ce Samedi au Maassilo de Rotterdam. Peut-être un nouveau report à venir, donc ;).

Fan de Hardstyle avant 2013, j'écoute désormais de tout et ne peux résister à tout analyser. Mes styles favoris sont la Techno, la DnB, la Goa, la Future House et l’Eurodance/Trance des années 1990.

Gant