Un an après son retour en force suite au Covid dans un tout nouveau lieu, le festival Hardkaze envahissait de nouveau le Zénith Sud de Montpellier le 11 mars dernier.
Suite à une mission dans l’espace, à une expédition dans la jungle tout en ayant été faits prisonniers à plusieurs reprises, les Hardkazers avaient fait rejaillir la force enfouie pendant la pandémie l’année dernière. Après tout ce périple, les Hardkazers se sont retrouvés dans un nouvel univers le temps d’une journée en compagnie d’une flotte d’artistes Hardmusic déchaînés !
Réussite ou naufrage ? La réponse avec notre reportage en immersion dans le monde d’en-dessous !
Hardkaze Festival 2023 : à quoi pouvait-on s’attendre ?
Puisqu’un bon discours vaut mille lignes, nous vous invitons à découvrir les promesses qui étaient affichées pour cette édition 2023 et tout simplement ce qu’est Hardkaze pour ceux qui ne connaîtraient pas le festival dans notre interview avec son fondateur Guillaume Vela.
Bienvenue dans le monde d’en-dessous !
Arrivés quelques minutes avant le warm-up, on remarque tout d’abord quatre gigantesques structures suspendues au plafond. En regardant plus en détails, on se rend compte qu’il s’agit de méduses construites avec des matériaux de récupération. On en distingue deux grosses au centre de la scène puis deux plus petites sur les côtés. Pas de doute, nous sommes bien plongés sous l’eau !
Le reste du dispositif nous semble riche en lumières ou autres tubes lumineux. En montant sur la scène, on voit aussi que le paquet va être mis sur la pyrotechnie. Nous avons hâte de voir tout cela s’animer !
Ce sera chose faite avec Empira qui lance le show ! Nous levons immédiatement les yeux au ciel pour apercevoir un gigantesque faux plafond incandescent qui donne lieu à des jeux de lumière bluffants. Nous nous sentons comme happés par cette lumière au-dessus de nous qui nous semble si loin et si proche en même temps, comme si nous étions emportés par les vagues et plongés dans les abysses de l’océan qui nous entoure…
Nous n’étions pas inquiets là-dessus mais les décors sont donc largement à la hauteur de l’événement ainsi que le show lumière, laser et pyrotechnique qui ne perdra pas en intensité tout au long de la journée. Good job !
A noter cette année encore la présence de quelques performeuses sur scène lors de certains sets, ce qui permettait à l’ambiance de monter encore d’un cran.
Quant au son, il était comme d’habitude très bien réglé, assez fort pour vibrer de l’intérieur mais précis afin de ne pas être irrité par les aigus, ce qui sera d’un grand secours au vu du nombre de "zaagkicks" entendus tout au long de la journée, nous allons y revenir.
Enfin, l’organisation à bord était plutôt bonne malgré des temps d’attente parfois un peu plus longs que l’année passée, signe aussi que le festival a attiré beaucoup plus de monde cette année !
Des sets mouvementés et un public déchaîné
En charge du warm-up, Empira a été le premier à monter à bord !
Avec un set structuré un peu de la même façon que lors de son passage à la Born To Rave Lyon, il a su emporter la foule en débutant par ses titres Hardstyle euphorique comme Apocalypse ou ses remixes de bangers comme Freed From Desire et One More Time (qu’il avait d’ailleurs joué pour la toute première fois lors de la What The Kaze 2019). Puis, il est monté en intensité en jouant notamment une toute nouvelle collab détonante avec Billx que nous avons hâte de voir sortir !
Également auteur de l’hymne officiel de l’événement, il est revenu un peu plus tard dans l’après-midi pour le dévoiler dans le cadre de l’anthem show. Un morceau très réussi à notre sens avec une mélodie qui reste bien en tête, bien joué !
Empira a également assuré avec MC Tellem un set tout à fait imprévu en remplacement de Noisecontrollers, resté malheureusement à quai en raison d’une maladie… Ils ont saisi cette occasion pour rendre hommage à cette véritable légende du Hardstyle en passant de nombreux classiques de l’artiste néerlandais ! Nous autres nostalgiques du Hardstyle de l’époque avons pu nous replonger avec plaisir dans des morceaux comme Shreek, Attack Again, Unite ou encore So High. Décidément, un début d’après-midi chargé pour le lyonnais !
On monte ensuite en température avec le set de Warface qui s’est mis en mode destruction de masse avec Radioactive ou encore plusieurs morceaux de Rooler. Sans oublier le fameux Switchblades en collaboration avec Rebelion qui ont pris les commandes du navire juste après lui ! Les premières sonorités rawtempo et les fameux "zaagkicks" ont fait l’effet d’une bombe dans un public qui commence à être vraiment déchaîné avec l’arrivée du duo qui a fait tanguer le public avec leurs titres comme Never Back Down ou encore Bring It On.
Changement de cap ensuite avec l’arrivée des légendes du Hardcore Neophyte et The Viper qui vont faire grimper encore plus l’ambiance dans le Zénith ! Avec du Hardcore à l’ancienne, nous avons pu nous délecter de grands classiques du genre comme How Long, Come As One ou encore Never Fall Asleep. Un régal !
Une petite bouffée d’air frais avant l’arrivée de la superstar française très attendue, Hysta, qui a dû braver les intempéries pour arriver à bord avec une petite demie-heure de retard. A peine le temps de se mouiller la nuque que la jeune nantaise doit se mettre dans le bain rapidement auprès d’un public qui a soif de BPM élevés ! On peut dire qu’elle a relevé le défi avec brio au vu de l’ambiance survoltée qui régnait pendant son set, bravo à elle !
Les vagues vont baisser un peu en intensité avec le set de Korsakoff et Re-Style, très réussi avec un savant mélange entre les classiques de la DJ néerlandaise et les titres euphoriques de Re-Style comme One Last Dance. Nous attendions particulièrement ce set et avons été ravis !
Tout va s’accélérer de nouveau avec l’arrivée de N-Vitral qui va faire monter le niveau de pression du public en même temps que les BPMs ! Ses célèbres reprises de System Of A Down ou encore son fameux edit du remix de Pussy Motherfuckerz ont électrisé le public qui en a encore beaucoup sous le pied !
Cryogenic, Soulblast puis STV vont ensuite se charger de faire littéralement couler le bâteau Hardkaze à coups de sonorités Uptempo et avec un déluge de kicks. Parfois médusés par le spectacle proposé, nous avons en tout cas pu nous saisir de la puissance de l’Uptempo auprès d’un public en recherche de violence, comme souvent dans le Sud de la France. Sous apnée pendant les intros, les breaks et les premiers kicks, les festivaliers crient littéralement pendant les passages les plus rapides. Puis la recette se répète en boucle jusqu’à la fin de cette exploration à hauts risques…
Une plongée en eaux troubles réussie
Dans notre article récap de la précédente édition, nous exhortions les passionnés de Hardmusic à rejoindre la résistance afin que la galaxie Hardkaze puisse perdurer.
Il semblerait que l’appel ait été entendu car le festival a atteint la jauge de 4000 personnes que l’organisateur s’était fixée, il s’agit d’un record pour cette cinquième édition !
On peut dire que la confiance de ces festivaliers venus en nombre malgré le contexte difficile a été rendue par un show impressionnant, des sets bouillants et une organisation bien huilée.
Nous sommes plus que chauds pour couvrir les événements à venir de cette association qui est loin d’être à court d’idées et de talent, que ce soit en France ou ailleurs !
Merci enfin à toute la team Onkaze pour leur confiance renouvelée depuis le tout début de l’aventure et leur accueil qui progresse d’éditions en éditions.